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Evacuation à Paris d’un campement de plus d’un millier de migrants.

Le Vif

Un campement de plus d’un millier de migrants qui s’était reconstitué ces dernières semaines sous le métro aérien à Paris, était en cours d’évacuation lundi matin, troisième opération au même endroit depuis mars.

Peu après 06H00 (04H00 GMT), les premiers migrants, notamment des Soudanais et des Afghans, ont commencé, dans le calme, à monter dans les bus qui devaient les emmener dans des centres d’hébergement en Ile-de-France et en province, a constaté une journaliste de l’AFP.

« On est contents de partir », a expliqué Moustafa, un Afghan de 24 ans, qui raconte dormir ici depuis un mois. « Il y avait des bagarres tous les soirs sur le campement », installé à Stalingrad (dans le nord de la capitale) sous les travées du métro aérien.

Sur le terre-plein, les tentes serrées les unes contre les autres, les matelas et les couvertures de survie laissés près des poubelles débordant de détritus témoignent des conditions de vie très dégradées de ce campement.

Entre 400 et 500 personnes avaient été recensées la veille mais les migrants étaient largement plus nombreux lundi. Peu après 08H00, 1.044 étaient déjà partis, selon la préfecture de région, et environ 300 personnes attendaient toujours, sous la surveillance de la police, de monter dans les bus.

Les migrants « vont demander l’asile » dans les centres d’hébergement et « ceux qui ne le font pas ou se conduisent mal, on les met dehors », a déclaré sur place Jean-François Carenco, préfet d’Ile-de-France. « La France n’est pas une terre de désordre et de pagaille ».

C’est la troisième fois en deux mois que ce campement de fortune est évacué. Au total, une vingtaine d’opérations de « mise à l’abri » de ce type ont été organisées à Paris depuis le 2 juin 2015.

Ce campement avait été évacué une première fois le 7 mars, puis le 30 du même mois, et à chaque fois il s’est reformé peu après. « Ce ne sont pas les mêmes », selon le préfet de région, qui souligne le nombre important de « primo-arrivants » parmi les migrants évacués lundi.

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