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Equateur : Rafael Correa réélu dès le premier tour

Le Vif

Le chef de l’Etat sortant en Equateur, le socialiste Rafael Correa, a proclamé sa victoire à la présidentielle, lors d’un discours prononcé devant ses partisans à Quito.

« Merci pour cette confiance. Nous ne vous décevrons jamais, cette victoire est la vôtre », a lancé M. Correa, un des leaders de la gauche latino-américaine, depuis le balcon du palais présidentiel, devant lequel se sont réunis plusieurs milliers de militants en liesse. « Cette révolution, personne ne l’arrête. Nous sommes en train de faire l’histoire », a encore déclaré le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2007 à la tête de ce pays andin de 15 millions d’habitants.

Auparavant, trois sondages de sortie des bureaux de vote, diffusés à la télévision quelques minutes seulement après la fermeture des urnes, l’avaient donné vainqueur de la présidentielle dès le premier tour. Ces enquêtes, publiées par trois instituts privés, le plaçaient en tête avec 58% à 61% des suffrages, loin devant son principal rival, le banquier conservateur Guillermo Lasso, crédité de 20 à 21% des voix.

Pour l’emporter au premier tour, M. Correa devait obtenir plus de la majorité des suffrages ou encore 40% des voix avec une avance d’au moins dix points sur son rival direct.

Les Equatoriens étaient appelés aux urnes pour désigner leurs représentants au Parlement et choisir leur président, un scrutin pour lequel le président sortant était donné grand favori.

Le principal opposant reconnaît la victoire de Correa

Le principal adversaire de Rafael Correa, le banquier conservateur Guillermo Lasso, a reconnu dimanche soir la victoire du chef de l’Etat sortant. « Cette nuit, je dois reconnaître le triomphe du président Rafael Correa », a annoncé M. Lasso, lors d’un discours devant ses partisans, réunis dans le port de Guayaquil (sud-ouest).

Le chef de l’Etat « a obtenu la réélection et cela mérite notre respect », a ajouté son rival, arrivé en seconde position du scrutin selon un premier décompte officiel diffusé après le dépouillement de 38% des bulletins de vote.

Fort de son résultat, M. Lasso, éphémère ministre des Finances durant une violente crise économique à la fin des années 90, s’est posé en chef de l’opposition face à M. Correa, un dirigeant socialiste au pouvoir depuis six ans. « Désormais, je suis le second leader politique en Equateur », a-t-il affirmé, en faisant valoir que son nouveau parti, créé avant la campagne, s’était converti en la « seconde force politique d’Equateur ».

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