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En RDC, la rébellion du M23 se renforce militairement

Le Vif

La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) s’est inquiétée mercredi d’informations faisant état d’un renforcement militaire de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), active dans l’est du pays.

« Nous avons des développements qui inquiètent. On a d’une part les négociations (de paix) de Kampala et on a aussi de l’autre côté des rapports de recrutements qui continuent », a déclaré le chef de la Monusco, Martin Kobler.

« Ce sont des rapports que nous sommes en train de vérifier mais ce qui nous inquiète aussi (…) c’est qu’on a entre-temps des preuves irréfutables de matériel militaire » qu’aurait acquis le M23, a-t-il ajouté, s’exprimant lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco.

Le chef militaire de la Monusco, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, a souligné que la mission disposait de « beaucoup d’informations relatives au renforcement du M23 » mais qu’elle ne savait « pas exactement l’origine de ce renforcement ».

« Nous devons vérifier davantage, mais cela signifie que le M23 ne se soumet pas à la recommandation de la CIRGL », la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, qui avait ordonné la cessation de toute activité militaire, a souligné le général.

L’armée congolaise combat le M23 depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de le soutenir, ce que ces deux voisins de la RDC ont toujours démenti. Depuis le 10 septembre, des pourparlers de paix ont repris à Kampala mais restent au point mort.

Le M23 est né de la mutinerie d’anciens rebelles qui avaient été réintégrés dans l’armée.

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