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Élections en RDC : Kabila qualifie son mandat de « positif »

À l’approche des élections en RDC, le président-candidat Kabila tire un bilan positif de son mandat de cinq ans.

L’actuel président de la RDC, Joseph Kabila, dresse un bilan positif de son mandat à la tête de la République démocratique du Congo. Candidat à sa propre succession le 28 novembre, il souhaite que son pays devienne un pays « émergent ». Âgé de 40 ans, le chef de l’Etat a donc salué un « bilan qui, sans fausse modestie, est positif« , au cours d’un discours dans sa ferme de Kingakati, à 70 km à l’est de la capitale congolaise.

C’est devant 3.000 membres de la Majorité présidentielle (MP) qu’il a déclaré : « En cinq ans, nous avons fait avancer ensemble le Congo. Avec votre concours, pour l’essentiel, j’ai tenu mes promesses« . MP est la plate-forme qui soutient son action et sa candidature pour un second mandat de cinq ans. L’est du pays reste un foyer d’instabilité en raison de la présence de groupes armés encore actifs. Mais comme à son habitude, le président-candidat a voulu rassurer : « il n’y a plus d’incendie à l’est, sinon quelques brasiers« .

Kabila veut « faire du Congo un pays émergent » « La reconstruction du pays a bel et bien commencé« , a affirmé Kabila. Avec une promesse : celle « de faire du Congo un pays émergent« . Déclinant les grandes lignes de son programme s’il était réélu, il s’est également engagé à faire du pays « un pôle d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique, un pôle économique et industriel, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au coeur de l’Afrique« . Le président-candidat a ajouté : « Nous entendons faire de l’éducation de la formation à la citoyenneté la première de nos priorités« , en évoquant « la formation aux valeurs républicaines et morales« .

Rappelons qu’en 2010, la RDC a été classée par l’ONG Transparency International (TI) parmi les pays les plus corrompus, occupant la 164e place sur près de 178 pays.

Son discours s’est aussi porté sur le développement de son pays puisqu’il a promis une « importante transformation » du monde rural, « épicentre de la pauvreté ». Le chef de l’Etat n’a pas manqué de répéter : « sur 80 millions d’hectares arables disponibles, onze millions seulement sont aujourd’hui mis en valeur« . En RDC, un pays grand comme près de quatre fois la France, plus de 75% des 62 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Kabila semble partir favori L’actuel président du pays figure parmi une douzaine de candidats à la présidentielle. Représentant unique de la majorité, il semble partir favori face à une opposition divisée. Une opposition qui compte sur trois principaux candidats : Etienne Tshisekedi, 78 ans, qui avait boycotté les élections de 2006, Vital Kamerhe, 51 ans, ex-président de l’Assemblée nationale passé dans l’opposition en 2010, et Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, actuel président du Sénat et ex-Premier ministre mobutiste. Près de 32 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour la présidentielle et les législatives prévues le 28 novembre, les deux scrutins étant à un seul tour.

Kabila avait été élu en 2006. Son programme était notamment axé sur la pacification et la reconstruction d’un pays ruiné par deux guerres successives (1996-1997, 1998-2003). Il succédait alors à son père, Laurent-Désiré Kabila, assassiné le 16 janvier 2001. Kabila père avait renversé le maréchal Mobutu Sese Seko, en 1997. C’est ce dernier qui avait régné sans partage sur l’ancienne colonie belge.

Levif.be, avec Belga

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