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Egypte: le procès de Hosni Moubarak ajourné au 14 septembre

Le Vif

Un tribunal du Caire a ajourné dimanche au 14 septembre le procès en appel de l’ex-président égyptien Hosni Moubarak pour « complicité de meurtres » de manifestants lors de la révolte populaire de 2011 qui l’a renversé.

Le « raïs » déchu, actuellement assigné à résidence dans un hôpital
militaire du Caire, encourt la peine de mort. Moubarak est apparu
pour cette sixième audience en appel assis sur un brancard, derrière
les barreaux de la cellule réservée aux accusés, en compagnie de neuf
co-accusés dont ses deux fils.

Moubarak, 85 ans, avait été condamné en juin 2012 en première instance à de la prison à perpétuité pour « complicité » dans le meurtre de manifestants lors de la révolte populaire qui l’a renversé après plus de 30 ans au pouvoir. Il avait fait appel, et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès, suspendu depuis le 11 mai. M. Moubarak encourt la peine capitale.

Le procès des chefs des Frères musulmans ajourné

Par ailleurs, le procès des trois principaux chefs des Frères musulmans s’est ouvert dimanche avant d’être aussitôt ajourné en raison de l’absence des accusés pour des « raisons de sécurité », selon des sources de sécurité.

Le Guide suprême Mohamed Badie, ainsi que ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, actuellement incarcérés, sont accusés d' »incitation au meurtre » de manifestants le 30 juin. Ils devaient comparaître dimanche aux côtés de trois membres de leur confrérie accusés de « meurtre » et de 29 autres personnes accusées d’avoir participé à des violences. Le 30 juin, des millions d’Egyptiens avaient manifesté pour réclamer le départ du président islamiste, le premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte, révolte que l’armée a invoquée trois jours plus tard pour le renverser et l’arrêter.

Ces audiences ont lieu en plein chaos politique en Egypte, où le nouveau pouvoir dirigé de facto par l’armée qui a destitué et arrêté Morsi le 3 juillet réprime dans un bain de sang depuis 10 jours les manifestations organisées par les Frères musulmans, la confrérie de Morsi.

Près de 1.000 personnes ont été tuées, essentiellement des pro-Morsi, et les principaux cadres des Frères ont été arrêtés.

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