Radoslaw Sikorski. © Reuters

Ecoutes en Pologne : démission du président du Parlement et de trois ministres

Le président du parlement polonais Radoslaw Sikorski et trois ministres du gouvernement de centre-droit ont décidé de démissionner, suite à la publication sur internet d’actes judiciaires sur une affaire d’écoutes illégales, à quatre mois des élections législatives, a annoncé mercredi la Première ministre Ewa Kopacz.

Les trois ministres sont Bartosz Arlukowicz (Santé), Andrzej Biernat (Sports) et Wlodzimierz Karpinski (Trésor), a précisé Mme Kopacz dans une déclaration à la presse. Un homme d’affaires ayant touché à la politique, Zbigniew Stonoga, a publié cette semaine sur sa page facebook 2.500 pages des dossiers de l’enquête sur une affaire d’écoutes illégales d’entretiens compromettants entre de hautes personnalités de la vie politique et économique du pays, dont les quatre démissionnaires, qui avait éclaté l’an dernier.

Les propos peu amènes, enregistrés à l’insu des interlocuteurs dans des restaurants de Varsovie, avaient révélé alors toute une série d’opinions surprenantes, mettant en doute notamment l’alliance polono-américaine et l’indépendance de la banque centrale, ainsi que des commentaires extrêmement crus sur la politique du Premier ministre britannique David Cameron. « Au nom de la Plateforme civique (PO, au pouvoir), je vous demande pardon », a déclaré Mme Kopacz.

La chef du gouvernement a annoncé également son refus d’accepter le rapport annuel du procureur général Andrzej Seremet. Le chef des conseillers de Mme Kopacz, l’ancien ministre des Finances Jacek Rostowski, et quatre vice-ministres, ont également démissionné. Jacek Cichocki, coordinateur des services spéciaux polonais – qui n’ont pas su empêcher la publication des écoutes – a également annoncé sa démission.

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