Des partisans pro-union, le soir de leur victoire, Glasgow, le 19 septembre 2014 © Reuters

Ecosse: le non l’a emporté par peur du risque économique

La peur du risque économique est la principale raison pour laquelle l’Ecosse a voté contre l’indépendance au référendum d’auto-détermination jeudi, selon une analyse du scrutin.

Cette étude, réalisée par Michael Ashcroft et basée sur un sondage auprès de 2047 électeurs, semble valider la stratégie des militants du non qui avaient axé une grande partie de leur campagne sur le « risque énorme » que constituerait le oui. Interrogés sur la principale raison pour laquelle ils ont rejeté l’indépendance, 47% des électeurs ayant voté non ont ainsi cité les « risques trop importants par rapport à la monnaie, l’appartenance à l’Union européenne, l’économie, les emplois et les prix ». 27% seulement ont mis en avant les « liens forts » qui unissent l’Ecosse au Royaume-Uni.

Confrontés à la même question, les électeurs ayant voté oui ont eux insisté à 70% sur leur désir de voir l’Ecosse prendre ses propres décisions. 20% ont estimé que l’Ecosse serait plus prospère hors de l’union. Les 10% restants voulaient se débarrasser à tout jamais des gouvernements conservateurs dirigeant la région depuis Londres.

Une autre question posée aux sondés confirmé la primauté de l’économie au référendum. Pour les électeurs du non, les trois sujets les plus importants sont la livre Sterling (57%), les retraites (37%) et le système de santé public NHS (36%). L’étude de Michael Ashcroft montre par ailleurs que la tranche d’âge des 65 ans et plus a massivement voté non, à 73%.

La tranche particulièrement volatile des 16-17 ans, dont les sondeurs n’arrivaient pas à prévoir le comportement, s’est elle très majoritairement prononcée en faveur du oui, à 71%. Les 18-24 ans ont préféré le non à 52%, tout comme les 52-64 ans (57%). Les classes les plus actives économiquement (25-34 ans, 35-44 et 45-54) ont toutes voté pour l’indépendance.

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