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Droits de l’homme : le parlement européen réclame des sanctions contre l’Iran

Le parlement européen a approuvé à une très large majorité une résolution commune condamnant l’Iran pour plusieurs cas de violation des droits de l’homme, dont la condamnation à la lapidation d’une femme pour adultère, l’exécution programmée d’un jeune homme pour homosexualité ou encore l’arrestation d’une femme lors de manifestations antigouvernementales.

Parmi les sanctions envisagées par les eurodéputés figure l’extension, aux responsables des violations des droits de l’homme en Iran, de l’interdiction de voyager dans l’Union européenne et du gel de leurs actifs.

Les eurodéputés réclament aussi qu’un nouveau rapporteur spécial des Nations unies puisse enquêter sur les abus des droits de l’homme et faire en sorte que les responsables des violations des droits de l’homme en Iran soient tenus de rendre compte de leurs actes. Ils incitent aussi les États membres à soutenir le programme européen des villes refuges.

Cette résolution entre notamment dans le cadre de la mobilisation internationale de ces derniers mois concernant la condamnation à mort par lapidation d’une femme iranienne pour adultère.

En 2006, Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée à 99 coups de fouets pour avoir eu deux relations intimes hors mariage après la mort de son époux. Elle a ensuite été accusée de complicité du meurtre de son mari puis acquittée, avant d’être accusée de relation adultérine pendant son mariage et condamnée à la lapidation.

Cette lapidation devait intervenir le 9 juillet dernier mais a été suspendue « pour des raisons humanitaires » par les autorités iraniennes, à la suite de pressions internationales.

Le parlement européen pointe aussi du doigt la condamnation à mort d’Ebrahim Hammadi, âgé de dix-huit ans, à la suite d’allégations de sodomie alors qu’il était âgé de seize ans et après des aveux qu’il affirme avoir faits sous la torture.

Les eurodéputés condamnent également les arrestations de centaines de manifestants opposés au régime du président Mahmoud Ahmadinejad, à l’instar de la Néerlandaise Zahra Bahrami, qui voyageait en Iran pour visiter sa famille, a été arrêtée à la suite des protestations de l’Achoura le 27 décembre 2009 et forcée à faire des aveux télévisés pour admettre les accusations portées contre elle.

Persécutions des minorités religieuses et ethniques, criminalisation des opposants, torture, peine de mort, arrestation d’avocats, etc, sont également condamnées dans ce texte commun à sept groupes politiques du parlement.

Quelque 2.000 personnes ont été condamnées à mort au cours de la seule année 2010 en Iran, selon le texte de la résolution.

Le Vif.be, avec Belga

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