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Droite française : et si Sarkozy n’était plus l’unique candidat ?

La défaite aux sénatoriales et la multiplication des affaires inquiètent des membres de la majorité, qui se demandent s’il ne faut pas entrer en campagne plus tôt. Voire si Nicolas Sarkozy, comme certains se le demandent, est toujours l’unique candidat.

Habituellement, on demande, à propos d’un possible candidat à la présidentielle, « et si c’était lui ? ». En ce moment, à l’UMP, c’est l’inverse. « Et si ce n’était pas lui ?« , commencent à murmurer certains parlementaires de la majorité.

Après la claque reçue aux sénatoriales, le parti présidentiel a la tête sous l’eau. Au point d’envisager la défaite du chef d’Etat, futur candidat, déjà plombé par plusieurs affaires politico-financières.

Du coup, ce mardi matin, François Fillon s’est lancé dans une opération de remotivation des troupes. Devant les députés UMP, lors de la réunion de groupe, il a admis que la défaite aux sénatoriales était « un coup sévère« , mais a ajouté: « La bataille a commencé, je mettrai toutes mes forces dans cette bataille pour permettre au président de la République d’être réélu« . Comme s’il fallait le préciser à nouveau.

C’est que les langues se délient. Le sénateur UMP Philippe Marini, pas le plus turbulent, loin de là, juge désormais la question de savoir si Nicolas Sarkozy est le seul candidat, « légitime« . Certains de ses collègues de la majorité s’inquiètent, eux, du sentiment « anti-sarkozy« , qui monte chez les Français. Ils le savent pour l’entendre dans leur circonscription tous les week-ends.

Inquiets pour leur réélection, les députés de la majorité demandent donc un changement de stratégie. Beaucoup plaident pour une entrée en campagne rapide de Nicolas Sarkozy: Patrick Devedjian, Jean-Pierre Raffarin ou Rachida Dati. Le chef de l’Etat fait, lui, la sourde oreille.

Michel Martins et Matthieu Deprieck

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