Donald Trump © REUTERS

Donald Trump présente sa politique étrangère: « L’Amérique d’abord »

Donald Trump, en pole position pour décrocher la nomination républicaine à l’élection présidentielle américaine, a présenté sa vision de la politique étrangère. « L’Amérique d’abord », a-t-il résumé.

Donald Trump a tenu son discours à l’hôtel Mayflower de Washington, en promettant de « secouer la rouille de la politique étrangère de l’Amérique » et de « remplacer l’arbitraire par l’efficacité, l’idéologie par la stratégie et le chaos par la paix », relaie CNN.

« Comme président, je regarderai le monde à travers l’objectif clair des intérêts américains. Ma politique étrangère donnera toujours priorité aux intérêts du peuple américain et à la sécurité américaine ». Il a qualifié la politique étrangère du président sortant Barack Obama de « fiasco total ».

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Selon CNN, cette présentation cadre avec les projets de Trump d’améliorer son image et d’augmenter ses chances pour l’élection présidentielle de novembre. L’homme d’affaires flamboyant est en tête pour remporter la nomination républicaine, mais son succès sème le trouble dans son parti. La direction du parti craint que son ton dur fasse le jeu de son rival démocrate (probablement Hillary Clinton).

Selon Paul Manafort, un haut représentant de la campagne de Trump, l’écriture du discours a pris une semaine. Les idées originales viennent de Donald Trump et ont été discutées point par point avec des experts de l’intérieur et de l’extérieur de « l’establishment de l’étranger ». Le fait que Trump ait lu son discours à l’aide d’un prompteur prouve également qu’il voulait éviter les dérapages.

Pour Trump, les États-Unis se sont fourvoyés en matière de politique étrangère depuis la fin de la guerre froide. « Cela a commencé par l’idée que nous pourrions transformer des pays sans expérience en la matière ou qui n’y avaient aucun intérêt en démocraties occidentales ». « À l’heure actuelle », a-t-il poursuivi, « nous n’avons ni vision, ni objectif, ni direction, ni stratégie ». Son approche se concentrera sur l’intérêt personnel américain.

Qu’est-ce que Trump a dit?

Au sujet de l’État islamique

Trump a déclaré au sujet de l’EI que « leurs jours sont comptés. » « Je ne vais pas leur dire où ni comment. Nous devons, en tant que pays, être plus imprévisibles. Endiguer la propagation mondiale de l’islam radical doit être un objectif important des États-Unis et du monde ». À cet égard, il souhaite coopérer avec les alliés américains au Moyen-Orient.

Sur l’OTAN et d’autres puissances mondiales

Trump souhaite essayer de réformer la structure de l’OTAN et revoir le financement américain.

Il souhaite se concerter avec la Russie pour trouver une position commune, éventuellement sur l’approche de l’extrémisme musulman. « Certains disent que les Russes ne peuvent être raisonnables. J’ai l’intention de le vérifier ».

Quant à la Chine, il estime qu’elle abuse économiquement des États-Unis, ce qui leur fait perdre leur respect. Trump souhaite « rétablir les relations avec la Chine », mais n’a pas précisé comment.

Sur les alliés des États-Unis

Trump a l’intention de faire payer les pays défendus par les États-Unis. « Sinon, nous devons être prêts à laisser ces pays se défendre eux-mêmes, nous n’avons pas le choix. » Interrogé par le New York Times le mois dernier, il avait déjà parlé des relations avec le Japon. « Si nous sommes attaqués, ils ne doivent pas nous protéger. Si eux sont attaqués, nous devons les protéger. C’est ça le problème ».

Qu’est-ce qu’il n’a pas dit?

Trump a déclaré mardi lors de son discours de la victoire qu’il n’est pas à la recherche d’une doctrine Trump. Il souhaite conserver la souplesse pour adapter ses positions aux circonstances. Il ne désire pas, comme George W. Bush en Irak, construire des nations étrangères.

Il est frappant qu’il n’ait plus reparlé de donner la possibilité au Japon et à la Corée du Sud d’acquérir des armes nucléaires.

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