Donald Trump © REUTERS

Donald Trump de retour à la Trump Tower

Le Vif

Pour la première fois depuis sa prestation de serment en janvier dernier, le président américain Donald Trump est de retour à la Trump Tower à New York.

Après un bref passage lundi à la Maison Blanche à Washington, il s’est rendu dans sa célèbre résidence de Manhattan où il doit passer quelques jours. Il rejoindra ensuite son golf de Bedminster, dans le New Jersey, à quelque 70 kilomètres à l’ouest, pour y achever ses premières vacances estivales de président.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté devant le bâtiment avant son arrivée, dans cette métropole qui vote très majoritairement démocrate et où M. Trump est extrêmement impopulaire.

M. Trump souligne régulièrement qu’il évite de se rendre trop souvent dans son luxueux appartement new-yorkais pour ne pas paralyser la ville.

« Je reste à l’écart de Manhattan car cela perturbe trop », a-t-il expliqué il y a quelques jours. « Pendant toutes les années où j’ai vécu à Manhattan, à chaque fois que le président venait, cela mettait tout sens dessus dessous ».

La Trump Tower abrite des bureaux, des logements, le siège social de la Trump Organization, ainsi que la résidence new-yorkaise de Donald Trump, un triplex situé tout en haut de cette tour de verre de 68 étages.

C’est depuis le hall d’entrée en marbre de la Trump Tower que le magnat de l’immobilier avait annoncé sa candidature à la présidence des Etats-Unis le 16 juin 2015.

Tweet de retour

Donald Trump a marqué son retour par un tweet. « C’est bon de se sentir à la maison après sept mois, mais la Maison Blanche est très spéciale, il n’y a rien de tel que cet endroit… et ce sont vraiment les Etats-Unis qui sont ma maison », a-t-il écrit.

Avant son arrivée, des barrières avaient été positionnées et des dizaines de policiers déployés dans le quartier de la Trump Tower.

Des centaines de manifestants ont scandé « Hey hey ho ho! Trump le raciste doit partir », une référence aux violences survenues samedi à Charlottesville (Virginie), qui ont fait un mort lorsqu’un militant néofasciste a projeté sa voiture contre des manifestants antiracistes.

Critiqué pour ne pas avoir d’emblée condamné nommément les groupes d’extrême droite, M. Trump a changé de ton lundi, dénonçant des « violences racistes » et pointant du doigt les suprémacistes blancs.

Cela n’a pas calmé les manifestants. « Je suis venue ici parce que je suis terrifiée par ce que notre pays est devenu, le fait que des suprémacistes blancs, des nazis, des antisémites se sentent légitimés par notre président », a déclaré à l’AFP Lynn Gray, une New-Yorkaise de 68 ans.

« Pas de Trump, pas de KKK, pas d’USA fasciste », chantait avec d’autres protestataires Ryan Egan, un musicien de 28 ans. « L’amour, pas la haine. C’est ce qui fait la grandeur de l’Amérique », entonnaient-ils en choeur.

Au moins un manifestant a été interpellé par la police, une femme qui protestait devant une boutique Prada, tandis que les policiers qui l’appréhendaient étaient entourés par des protestataires en colère qui leur criaient « Qui servez-vous ? ».

Mais M. Trump est arrivé après la tombée de la nuit, et les rues de Manhattan dans lesquelles son cortège est passé étaient relativement désertes et surveillées par une forte présence de la police.

Les manifestants qui se trouvaient encore là étaient principalement rassemblés dans une autre rue que celle par laquelle le cortège présidentiel est arrivé.

AFP

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