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Deux tiers des Britanniques hésitent à aider un enfant perdu dans la rue

Le Vif

Près de deux tiers des Britanniques hésitent à venir en aide à un enfant perdu dans la rue, par peur que leurs intentions ne soient mal interprétées, selon une étude publiée mercredi.

Pour ce rapport de l’association de protection des enfants NSPCC (National Society for the Prevention of Cruelty to Children), l’institut YouGov a sondé 2.899 adultes britanniques, dont un tiers dit avoir déjà été confronté à cette situation. Ils sont 64% à avoir « peur d’être accusés à tort ou que leurs intentions soient mal interprétés » s’ils approchent un enfant qui paraît s’être perdu.

Ces craintes sont plus élevées chez les hommes (73%) mais sont fortes aussi auprès des femmes (56%). 3% des hommes (et 1% des femmes) avouent même qu’ils passeraient résolument leur chemin. Pour les autres, 45% indiquent qu’ils resteraient « à proximité pour surveiller », alors que 47% feraient la démarche d’approcher l’enfant.

« Sur une note plus positive », note la NSPCC, les Britanniques sont en même temps davantage enclins aujourd’hui à signaler des cas suspects d’abus sur enfant. Et cela en partie grâce à la publicité faite au Royaume-Uni autour des récents scandales de pédophilie impliquant des célébrités du show business pour des faits remontant souvent aux années 60, 70 et 80.

« La volonté d’agir augmente mais malheureusement les gens, tout en voulant bien faire, continuent à hésiter », commente Peter Watt, responsable de la ligne d’écoute de la NSPCC. « Les hommes en particulier craignent qu’on s’interroge sur leur raison d’approcher un enfant, ajoute-t-il. Il faut que tout le monde comprenne qu’agir est toujours la bonne décision, qu’il s’agisse d’un enfant perdu dans la rue ou d’un voisin abusif. »

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