Des milliers de manifestants de par le monde contre Monsanto

De Paris à Ouagadougou, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d’une mobilisation mondiale. A Bruxelles aussi, 250 personnes se sont réunies contre les OGM et Monsanto.

Des appels à manifester avaient été lancés dans plus de 400 villes situées dans une quarantaine de pays. En Suisse, environ 2.500 personnes ont manifesté à Bâle et Morgues où Monsanto possède son siège pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

A l’autre bout de la planète, un demi-millier de personnes ont défilé à Ouagadougou contre le géant américain qui a introduit le coton transgénique au Burkina Faso en 2003. Ce pays est le seul d’Afrique de l’Ouest à avoir expérimenté la culture de coton OGM en plein champ.

Les manifestants ont demandé aux autorités burkinabé « un moratoire d’au moins 10 ans » afin de « poursuivre des recherches indépendantes » sur les OGM.

A Paris, de 2 à 3.000 personnes ont répondu à l’appel de collectifs citoyens et de nombreuses associations comme Greenpeace, le collectif « Alternatiba » ou « stop Tafta ». Les manifestants scandaient notamment « Vade retro Monsanto, « Monsanto non, ma santé oui » ou encore « des OGM? on n’en veut pas ! « .

Ailleurs en France, où des appels à manifester avaient été lancés dans 35 villes, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue.

L’herbicide Round-up, produit-phare de Monsanto récemment classé comme « cancérigène probable » par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), était particulièrement ciblé par les manifestants : « envie d’un petit suicide collectif? Ayez le réflexe Roud-Up « , proclamait ainsi à Rennes (ouest) une pancarte, surmontée d’une tête de mort en carton.

A Strasbourg (est), entre 800 et un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement européen, avant de se coucher sur le sol pour observer une minute de silence devant le Conseil de l’Europe, « en hommage aux victimes existantes et à venir empoisonnées par les pesticides », selon l’un des organisateurs.

Pour le collectif citoyen « les Engraineurs », qui a organisé les manifestations en France, cette mobilisation vise à oeuvrer en faveur d' »une agriculture respectueuse de la santé des travailleurs, des consommateurs et des générations futures, pour un nouveau modèle agricole respectueux de l’environnement ».

Lancée en 2013 par la mouvance Occupy, la Marche mondiale contre Monsanto se réclame « d’une dynamique citoyenne, autogérée par les groupes qui s’en emparent localement ».

Contenu partenaire