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Des écoles américaines censurent les oeuvres d’Harper Lee et de Mark Twain

Plusieurs écoles de Virginie ont retiré des classiques de la littérature américaine, dont « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » et « Les Aventures de Huckleberry Finn » du curriculum scolaire après les plaintes d’un parent.

La mère d’un adolescent prétend qu’Harper Lee et Mark Twain utilisent un « langage raciste » dans leurs romans. Elle pointe particulièrement l’usage du mot N… (qui désigne un Afro-Américain) qui revient souvent dans les deux classiques dans lesquels le racisme est un thème important.

La situation actuelle aux États-Unis, la division du pays entre les partisans de Trump et de Clinton, a probablement contribué à réserver un accueil favorable à sa demande.

Les classiques littéraires ne sont pas encore sur l’index, mais par précaution ils les ont retirés des bibliothèques scolaires. La décision déclenche la colère de la NCAC, la Coalition nationale contre la censure. « Ce n’est absolument pas rendre service aux enfants que d’éviter les discussions sur des sujets controversés comme le racisme », lit-on sur son site.

La Bible

L’aspiration au politiquement correct (et la peur de condamnations judiciaires) aux États-Unis a déjà entraîné un certain nombre de situations grotesques. Ces derniers mois, on y déjà débattu de l’interdiction du « Monde de Charlie » de Stephen Chbosky – pour cause de « sexe graphique » – ou de « livres potentiellement angoissants » dans les crèches.

Ce n’est pas la première fois que les classiques d’Harper Lee et de Mark Twain font l’objet d’une controverse. « La Servante écarlate » de Margaret Atwoord, « Le Journal d’Anne Frank » et même « Roméo et Juliette » subissent régulièrement le même sort.

La Bible aussi déjà fait l’objet de plaintes pour cause de « position religieuse manifeste ». Bizarrement, le seuil de tolérance est nettement plus élevé quand il s’agit d’adaptations cinématographiques de ces romans. (Belga/TE)

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