Gérald Papy

Derrière les slogans, la « réflexion politique » de Donald Trump

Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Au-delà des tirades tonitruantes de meetings électoraux, le nouveau président des Etats-Unis a développé une « réflexion politique » dans son livre L’Amérique paralysée. Affirmer que c’est beaucoup plus élaboré serait mentir…

En 2015 aux Etats-Unis, le candidat Donald Trump publie une forme de programme politique pour la présidence. L’ouvrage paraît en 2016 en français sous le titre Donald Trump, L’Amérique paralysée (éd. du Rocher, 272 p.). « Mon programme, c’est mon expérience » pourrait le résumer. Extraits.

Sur sa vision de la politique.

« J’ai pris conscience que l’Amérique n’a plus besoin de politiciens au pouvoir qui parlent beaucoup mais qui n’agissent pas. Elle a besoin d’hommes d’affaires intelligents qui savent comment diriger. »

« Je ne veux pas que les gens sachent exactement ce que je fais ou je pense. J’aime être imprévisible. »

Sur son populisme revendiqué.

« Il m’arrive de faire des commentaires choquants, leur donnant ainsi ce qu’ils attendent – je veux parler des téléspectateurs et des lecteurs – tout simplement dans le but de développer une idée. »

Sur son attitude à l’égard des minorités.

« Les gens qui me connaissent savent que je n’aurais jamais l’idée d’insulter des Hispaniques, ni aucune autre communauté. J’ai fait des affaires avec nombre d’Hispaniques. J’ai habité New York toute ma vie. Je sais à quel point la culture latino peut être merveilleuse »

Sur sa politique étrangère.

« Mon approche de la politique étrangère repose sur des fondations très solides : agir en position de force. Cela signifie que nous devons maintenir une armée qui soit indiscutablement la plus forte du monde. Nous devons manifester la volonté d’utiliser notre puissance économique pour récompenser les pays qui coopèrent avec nous et sanctionner les pays qui ne le font pas. Cela veut dire s’en prendre aux banques et aux institutions financières qui blanchissent l’argent pour le compte de nos ennemis et le font ensuite circuler pour soutenir le terrorisme. Nous devons créer des alliances qui se révèlent mutuellement bénéfiques pour nous et nos alliés »

« Quand vos alliés n’ont plus confiance en vous et que vos ennemis n’ont plus peur de vous, vous n’avez plus aucune crédibilité dans ce monde. »

Sur l’accord nucléaire signé par Barack Obama avec l’Iran.

« Souvenez-vous du principe stratégique de toute négociation : le camp qui a le plus besoin de négocier doit repartir avec le moins »

Sur le réchauffement climatique.

« Je ne crois tout simplement pas que ce changement soit causé par l’homme. »

Sur les rapports entre lobbyistes et politiciens à Washington.

« Les Américains n’ont jamais vu quelqu’un comme moi qui ait le courage de s’opposer aux lobbyistes, aux comités d’action politique (créés par les groupes d’intérêt), aux intérêts particuliers, lesquels veulent tous exercer une influence démesurée sur nos politiciens de Washington. »

«  »Rendre sa grandeur à l’Amérique » veut dire reprendre notre pays aux groupes d’intérêt et à leur argent »

Sur son projet de New Deal visant à rénover les infrastructures du pays.

« La commission budgétaire du Sénat estime que reconstruire l’Amérique créerait 13 millions d’emplois. »

Sur son sexisme.

« Aucun de ceux qui se lamentent sur la manière dont je parle des femmes ne mentionne le fait que j’ai travaillé à promouvoir la parité des sexes dans une industrie dominée par les hommes. »

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