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« Dernière chance » pour abroger Obamacare, prévient Trump

Le Vif

Les sénateurs américains devraient voter mardi pour décider d’ouvrir ou non les débats sur l’abrogation de la réforme du système de santé de Barack Obama, longtemps promise par les républicains. Mais le vote risque d’échouer.

« Les républicains ont une dernière chance de faire ce qu’il faut pour abroger et remplacer (Obamacare), après avoir passé des années à faire campagne sur cette promesse », a tweeté lundi le président Donald Trump, qui a repris cet engagement durant sa campagne présidentielle.

Mais l’arithmétique du Sénat est implacable. Sur les 52 membres de la majorité républicaine, trois ont déclaré la semaine dernière qu’elles voteraient non lors du vote sur la motion visant à mettre une abrogation « sèche » à l’ordre du jour.

Aucun texte ne peut être examiné sans un premier vote autorisant l’ouverture des débats.

Puisque les 48 démocrates de l’opposition voteront non, les républicains ne peuvent se permettre que deux défections. Le vice-président, selon la Constitution, peut apporter la 51e voix en cas d’égalité 50-50.

Une fois que le texte est à l’ordre du jour, les sénateurs pourront déposer des amendements et réécrire de facto toute la loi pour « remplacer » Obamacare, mais les républicains modérés font si peu confiance aux chefs de groupe qu’ils refusent, à ce stade, de laisser les débats commencer.

Les négociations, en coulisses, sont intenses pour rattraper les sénatrices qui ont torpillé l’initiative républicaine la semaine dernière en annonçant leur opposition.

L’une d’elles, Shelley Moore Capito, reçoit ainsi lundi soir la visite du président des Etats-Unis dans son Etat de Virginie occidentale, l’un des plus pauvres du pays, où les habitants ont le plus à perdre d’une abrogation d’Obamacare.

Donald Trump doit participer à une convention scout.

Le dirigeant cajole et menace à la fois ses alliés du Congrès pour les forcer à voter pour remplacer Obamacare par une réforme républicaine. Il a laissé entendre que les rebelles pourraient subir des représailles politiques au moment de leur réélection.

Les sénateurs républicains modérés, pourtant, ne veulent pas d’une réforme qui couperait fortement le budget de la santé, notamment le programme public de couverture maladie pour les plus pauvres, Medicare, dont des millions de personnes seraient radiées à terme si la réforme républicaine initiale était adoptée.

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