Salle dédiée aux exécutions, pénitencier de Huntsville, au Texas © Reuters

Dernier fournisseur des injections létales, Pfizer bloque l’utilisation de ses substances

L’entreprise pharmaceutique Pfizer a annoncé vendredi avoir pris des mesures pour que plus aucun de ses produits ne soient présents dans les injections létales. La multinationale était la dernière source d’approvisionnement pour ces injections utilisées dans les exécutions, rapporte le New York Times.

« Pfizer est fortement opposé à l’utilisation de ses produits dans des injections létales pour la peine capitale », explique la firme sur son site internet. Pfizer a donc mis en place « des restrictions sur notre distribution pour des produits spécifiques, qui font partie du protocole d’injection létale de certains Etats, ou qui ont été envisagés par certains Etats pour en faire partie. »

Les restrictions concernent sept substances produites par Pfizer, le propofol, le bromure, le pancuronium, le chlorure de potassium, l’idazolam, l’hydromorphone, le rocuronium et le vécuronium. Les grossistes, distributeurs et d’acheteurs devront s’engager à ne pas les revendre à des services pénitentiaires pour un usage dans des injections létales.

L’annonce survient dans un contexte où les Etats ayant recours aux injections létales pour exécuter des peines capitales font face à une pénurie de substances. Une vingtaine d’entreprises américaines et européennes avaient déjà adopté des restrictions sur ces produits nécessaires aux injections létales, rapporte le New York Times.

Aux Etats-Unis, certains Etats ont repoussé des exécutions pendant des mois en raison de l’absence de substance ou de procédures judiciaires en cours relatives aux procédures d’injection. D’autres Etats ont même réintroduit la chaise électrique ou la chambre à gaz comme alternative aux substances létales.

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