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Début du sommet européen sur les crises actuelles de l’UE

Le sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres de l’Union européenne, organisé jeudi et vendredi à Bruxelles, sera consacré aux différentes crises auxquelles est confrontée l’Union européenne

Les dirigeants européens se pencheront notamment sur la vaste question des réfugiés et de la gestion de leur arrivée massive en Europe cette année, poussés notamment par le conflit persistant en Syrie.

Depuis janvier 2015, l’Europe a enregistré 880.000 arrivées et 1,2 million de demandes d’asile. Par contre, seules 184 personnes – sur un objectif de 160.000 – ont été réparties à travers l’Europe selon le mécanisme de relocalisation proposé par la Commission européenne et avalisé par les Etats membres.

Huit pays – dont la Belgique – se retrouveront d’ailleurs à ce sujet avant la réunion officielle pour discuter de l’accueil des réfugiés. Ce mini-sommet, réuni à l’initiative de la chancelière allemande Angela Merkel, rassemble les pays les plus touchés par le phénomène, parce qu’ils sont soit le point d’entrée en Europe (Grèce) soit la destination (Allemagne, Suède, Benelux, Finlande, Autriche).

Ces dirigeants s’étaient déjà rencontrés sous le même format avant le sommet entre l’Union européenne et la Turquie, le 29 novembre dernier. Ce jeudi, ils ont aussi convié le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à participer à la réunion. La France, déjà absente fin novembre, ne sera pas là cette fois-ci non plus.

Relation entre le Royaume-Uni et l’UE

Autre point à l’ordre du jour: les demandes avancées par le Premier ministre David Cameron en vue du référendum qu’il a promis sur les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Les dirigeants européens tiendront une discussion « extrêmement politique » sur les quatre demandes, et principalement sur celle qui vise à prévoir une période de quatre ans avant que les citoyens européens puissent bénéficier des prestations sociales en Grande-Bretagne. Une telle mesure impliquerait une modification des Traités, ce que David Cameron pourrait demander jeudi soir.

Zone euro

D’autres demandes, comme la révision des relations entre les pays membres de la zone euro et ceux qui n’en font pas partie, risquent aussi de créer des problèmes, car l’objectif de David Cameron est de trouver des mécanismes de freinage, voire de blocage, des décisions de l’Eurogroupe, décisions dont la rapidité est parfois primordiale.

ucune décision n’est attendue jeudi soir, d’autant que les résistances aux projets de David Cameron sont parfois fortes, indique-t-on de source diplomatique. Il s’agira plutôt de définir une orientation en vue du Conseil européen de février.

Les 28 chefs d’Etat et de gouvernement aborderont encore l’approfondissement de l’Union économique et monétaire, et plus spécifiquement l’union bancaire.

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