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De violents incidents éclatent à Paris, après la manif contre le mariage gay

Le Vif

Des incidents, qualifiés d’extrêmement violents par la police, ont éclaté mardi soir à Paris aprèsla manif des opposants au mariage gay qui a réuni 3500 personnes. 500 manifestants encagoulés ou masqués ont provoqué la police, certains lançant des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué au gaz lacrymogène et en chargeant brièvement.

Des incidents ont éclaté mardi soir à Paris après la manifestation des opposants au mariage homosexuel, dont certains ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué au gaz lacrymogène et en chargeant brièvement.

Vers 21H50, les organisateurs avaient appelé la foule de quelque 3.500 personnes, selon un décompte de la police, à « quitter calmement les lieux », sur fond de « Ce n’est qu’un au revoir » diffusé par la sono, ont constaté des journalistes.

Vers 22H45, des centaines de personnes étaient toujours présentes sur l’esplanade des Invalides. Nombre de manifestants, environ 500 selon une source policière, certains masqués ou encagoulés, ont provoqué les CRS et gendarmes mobiles, retranchés derrière des grilles fixées à des camions anti-émeutes interdisant l’accès à la rue de l’Université et au quai d’Orsay, tout près de l’Assemblée nationale.

Pétards, bouteilles et pavés lancés contre les forces de l’ordre

Pétards, bouteilles, pavés et autres projectiles ont été lancés en grand nombre sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par de longs jets de gaz lacrymogène pour éloigner les excités.

Vers 23H30, les échauffourées s’étaient déplacées sur le quai d’Orsay, où les provocateurs se sont servis d’objets divers volés sur un chantier (pavés, barrières de chantier, barres de fer, gaines électriques) pour les lancer sur les forces de l’ordre.

« Les affrontements sont extrêmement violents », a indiqué une source policière. Aucun affrontement direct n’était visible, ont constaté des journalistes, mais les CRS et gendarmes mobiles étaient harcelés et bombardés de projectiles derrière les grillages de leurs camions anti-émeutes.

Un commissaire de police blessé à la tête par un pavé

Un commissaire de police a été blessé par un pavé à la tête et devait être évacué par les secours, selon la source policière, précisant que son état était inconnu pour l’instant. Au moins une personne a été interpellée, a constaté une journaliste de l’AFP.

Peu après 23H30, un policier a hurlé dans son mégaphone « Obéissance à la loi, dispersez-vous! ». Les CRS et gendarmes mobiles ont ensuite chargé à plusieurs reprises pour éloigner les fauteurs de troubles qui les bombardaient, qu’ils ont aussi arrosé de gaz lacrymogène, occasionnant d’importants mouvements de foule.

Peu après minuit, les jets de projectiles semblaient avoir cessé, la foule se contentant de scander « CRS collabos », « Hollande démission » ou « Nous sommes le peuple ».

Les journalistes traité de « collabos » et de « pourris », agressés

Les journalistes, traités tour à tour de « collabos », « salauds » et « pourris », ont également été pris à partie par des manifestants agressifs, verbalement et physiquement.

Un groupe de journalistes a été pris en chasse brièvement par un groupe d’hommes encagoulés, et un photographe de l’AFP a été aspergé de gaz lacrymogène et pris à partie dans les échauffourées.

A une centaine de mètres de là, sur la pelouse de l’esplanade des Invalides, environ 200 « veilleurs » étaient paisiblement assis à la lueur des bougies, reprenant le chant scout « L’espérance » tandis qu’un musicien jouait des suites de Bach au violoncelle. Vers 23H30, ce groupe protégé par une chaîne humaine de plusieurs dizaines de manifestants était encerclé par les forces de l’ordre, tandis qu’une quinzaine de fidèles priaient genoux à terre.

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