David Davis et Michel Barnier © REUTERS

David Davis promet un Royaume-Uni « indépendant » après le Brexit

Le Vif

Le ministre britannique chargé du Brexit David Davis va tenter vendredi de rassurer le camp des eurosceptiques sur la volonté du gouvernement de couper vraiment les ponts avec l’Union européenne, après des propos du ministre des Finances qui ont suscité leur ire.

La veille, Philip Hammond a affirmé que son pays souhaitait « la relation commerciale la plus étroite possible » avec l’UE après le Brexit, lors du Forum économique mondial à Davos. Et suggéré que le Royaume-Uni ne s’éloignerait que « très modestement » de l’économie européenne après la sortie.

Ces propos ont été désavoués par la Première ministre conservatrice Theresa May, dont un porte-parole a affirmé que la volonté de Londres de quitter le marché unique et l’union douanière « ne peuvent être décrits comme des changements très modestes ».

Le chef d’un groupe parlementaire conservateur pro-Brexit, Jacob Rees-Mogg, a aussi saisi la balle au bond pour mettre en garde Mme May contre toute tentative de ne pas respecter le vote des Britanniques pour le Brexit, laissant une nouvelle fois éclater au grand jour les divisions qui règnent au sein de la majorité gouvernementale sur la question de la future relation avec l’UE. Accusant le gouvernement de se laisser « intimider » par Bruxelles, le parlementaire a souligné qu’il n’accepterait pas un modèle qui « nous maintiendrait dans un système similaire au marché unique et l’union douanière ».

Ces tensions interviennent alors que les 27 autres pays de l’UE s’apprêtent à approuver la semaine prochaine les directives sur une période de transition de deux ans réclamée par Londres après sa sortie de l’UE prévue le 29 mars 2019. Les négociations sur la future relation interviendront ensuite mais, à un peu plus d’un an seulement du Brexit, Londres doit encore préciser ce qu’il souhaite.

Dans son discours vendredi après-midi, David Davis doit promettre qu’ « en tant que pays indépendant, plus membre de l’Union européenne, le Royaume-Uni pourra à nouveau mener sa propre politique commerciale », selon des extraits diffusés à l’avance. Il doit aussi affirmer que son pays pourra négocier et même signer des accords commerciaux durant la période de transition, qui ne pourront toutefois pas être appliqués immédiatement. Le ministre a nié les accusations de M. Rees-Mogg selon lequel le Royaume-Uni deviendra un État « vassal » de l’UE durant cette période de transition, pendant laquelle Londres continuera d’appliquer les règles du marché unique et de l’union douanière.

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