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Cyclone Vanuatu : le changement climatique « a contribué » au désastre

« Le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a estimé lundi que le changement climatique avait « contribué » à la puissance dévastatrice du cyclone Pam, qui a rasé des villages entiers de cet archipel du Pacifique sud et fait « six morts et plus de 30 blessés » dans la capitale Port Vila.

Il s’exprimait sur une télévision australienne juste avant son départ de Sendai, dans le nord-est du Japon, où il participait à une conférence des Nations unies sur la prévention des catastrophes naturelles. Le dirigeant s’apprêtait à rejoindre Tokyo afin de prendre un vol pour Sydney, d’où il regagnera son pays, a indiqué à la presse un porte-parole de l’ONU, Denis McClean. Le président a par ailleurs salué la réponse rapide de la communauté internationale, après l’appel lancé samedi à la tribune, devant les représentants de 190 pays. « Il a souligné combien il était miraculeux qu’il ait été présent à Sendai quand le drame est survenu, car il a eu ainsi l’opportunité de s’adresser au monde, d’accéder aux médias et aux donateurs », a ajouté M. McClean.

« Tout à reconstruire »

Le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a indiqué lundi que « tout était à reconstruire » après le passage du cyclone Pam, qui a dévasté l’archipel du Pacifique Sud, appelant à l’aide de la communauté internationale dans cette immense tâche. « Dans l’immédiat, il nous faut un soutien humanitaire, à plus long terme nous avons besoin d’une aide financière et d’assistance pour commencer à reconstruire nos infrastructures. Nous avons tout à reconstruire », a déclaré à l’AFP le dirigeant, sur le point de quitter Sendai (nord-est du Japon), où il participait à une conférence des Nations unies sur la prévention des catastrophes naturelles. « C’est un coup dur pour l’ensemble du pays. Après tous les progrès réalisés ces deux dernières années, ce puissant cyclone a complètement détruit toutes les installations que le gouvernement avait bâties », a-t-il déploré.

Sur place, l’ampleur de la catastrophe restait très difficile à évaluer, plus de 48 heures après le passage de Pam, cyclone de catégorie 5 -la plus élevée- avec des rafales de vent ayant dépassé les 320 km/h. M. Lonsdale a fait état de « six morts confirmés et plus de 30 blessés seulement à Port Vila », mais les autorités, qui ont décrété l’état d’urgence samedi, redoutent un bilan plus lourd. L’ONU a pour sa part évoqué la mort non confirmée de 44 personnes dans cet archipel aux 80 îles, l’un des pays les plus pauvres du monde, où commencent à atterrir des avions militaires étrangers chargés de nourriture et de matériel de secours.

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