Donald Tusk © AFP

Crise migratoire: « Pour la première fois, je peux voir un consensus européen émerger »

Le Vif

Le président du Conseil européen Donald Tusk a dit voir « émerger un consensus européen » pour la première fois depuis le début de la crise migratoire, autour d’une stratégie visant à endiguer les flux, dans une lettre aux 28 dirigeants européens publiée vendredi.

« Pour la première fois depuis le début de la crise des migrants, je peux voir un consensus européen émerger. C’est un consensus autour d’une stratégie globale, qui, si elle est mise en oeuvre de façon loyale, peut aider à endiguer les flux et s’attaquer à la crise », conclut-il dans son courrier d’invitation à un important sommet UE-Turquie lundi à Bruxelles. Une phrase qu’il qualifie lui-même de « prudemment optimiste ».

Donald Tusk terminait vendredi un périple entamé lundi à Vienne sur la route des Balkans, la plus empruntée par les migrants venus de Turquie qui ont traversé la mer Egée jusqu’à la Grèce. Il a également visité Ljubljana, Zagreb, Skopje, Athènes, Ankara, Istanbul et Belgrade.

« Les pays de la route des Balkans occidentaux, y compris ceux qui ne sont pas membres de l’UE, sont tous prêts et déterminés à revenir à l’application totale de nos règles et décisions communes, y compris le code Schengen », affirme le Polonais.

Dans cette lettre, M. Tusk fait écho à la publication quelques heures plus tôt de la « feuille de route » de la Commission européenne pour un retour au « fonctionnement normal » de l’espace Schengen, et la fin de tous les contrôles mis en place aux frontières intérieures de cet espace.

« Lundi, nous devrons confirmer cette approche », plaide Donald Tusk.

Il met également l’accent sur la coopération avec la Turquie, à l’issue de sa rencontre à Istanbul avec le Premier ministre Ahmet Davutoglu.

« Nous pensons tous les deux que nous pouvons réduire les flux par des retours à grande échelle et rapides depuis la Grèce de tous les migrants qui n’ont pas besoin de protection internationale. La volonté politique est là mais pose un défi logistique, dans lequel nous devons soutenir la Grèce », explique encore M. Tusk.

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