© Belga

Crise du coronavirus: la Belgique confirme son soutien à l’OMS

Le Vif

Alors que le président américain Donald Trump a annoncé la fin de la relation des États-Unis avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Belgique et l’Union européenne ont réaffirmé leur soutien à cette structure.

Alors que le président américain Donald Trump a annoncé vendredi la fin de la relation des États-Unis avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo, le ministre des Affaires étrangères Philippe Goffin et la ministre de la Santé Maggie De Block ont réaffirmé samedi leur soutien à cette structure. « Alors que la pandémie de Covid-19 bat son plein, notre pays préconise de soutenir au mieux l’organisation », ont-ils affirmé dans un communiqué commun.

« L’OMS joue en effet un rôle crucial dans la coordination de la réponse internationale à cette pandémie. L’organisation tente d’empêcher la propagation du virus, entre autres en distribuant du matériel médical, en déployant des équipes d’intervention rapide et en conseillant et en informant le grand public », soulignent-ils. L’OMS, « qui travaille sur une base scientifique et fait appel aux recommandations d’organismes composés de spécialistes issus du monde entier », contribue par ailleurs à la recherche d’un traitement et vaccin. « Ce n’est qu’une fois la crise résolue que nous pourrons tirer des enseignements objectifs et informés. Il sera alors opportun de proposer des améliorations aux approches de l’OMS et de ses États membres à l’avenir », estiment les ministres belges.

La Belgique continue de son côté de soutenir les efforts de l’OMS et examinera avec ses partenaires de l’UE comment le pays peut continuer à les soutenir. « Nous avons accordé une contribution supplémentaire de 2 millions d’euros et étudions la possibilité d’une deuxième contribution supplémentaire de 2 millions d’euros. Notre pays a en outre octroyé 5 millions d’euros au CEPI en vue de développer un vaccin », ont conclu les trois ministres par voie de communiqué.

L’UE appelle Washington à reconsidérer sa décision

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, ont pour leur part « exhorté » les USA « à reconsidérer leur décision annoncée » de rompre avec l’OMS. »La coopération et la solidarité mondiales par le biais d’efforts multilatéraux sont les seuls moyens efficaces et viables de gagner cette bataille à laquelle le monde est confronté », ont déclaré Mme von der Leyen et M. Borrell, faisant allusion à la pandémie de coronarivus qui a touché la planète entière. « L’OMS doit continuer à être en mesure de diriger la réponse internationale aux pandémies, actuelles et futures. Pour cela, la participation et le soutien de tous sont nécessaires et indispensables« , ont-ils ajouté dans un communiqué.

Ursula von der Leyen.
Ursula von der Leyen.© Belga

Solutions communes

« Face à cette menace mondiale, le moment est venu de renforcer la coopération et de trouver des solutions communes. Il faut éviter les actions qui affaiblissent les résultats au niveau international. Dans ce contexte, nous exhortons les Etats-Unis à reconsidérer leur décision annoncée », ont-ils dit. « Alors que le monde continue à lutter contre la pandémie de COVID-19, la principale tâche de chacun est de sauver des vies et de contenir et d’atténuer cette pandémie », ont-ils continué. Et de rappeler: « L’Union européenne continue de soutenir l’OMS à cet égard et a déjà fourni des fonds supplémentaires ».

Le président américain a annoncé vendredi « mettre fin à la relation » entre son pays et l’OMS, qu’il accuse depuis le début de la pandémie de se montrer trop indulgente avec la Chine, où le coronavirus est apparu en décembre avant de se répandre sur la planète. Les Etats-Unis, qui sont traditionnellement les premiers bailleurs de fonds de l’agence onusienne, vont « rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent », a-t-il déclaré à la presse.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire