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Crash A320 : « 78 ADN distincts » isolés sur le lieu du crash

Les enquêteurs ont « isolé 78 ADN distincts » sur les lieux du crash de l’Airbus A320 de Germanwings, qui devront être comparés à ceux des familles des 150 victimes pour identification, a indiqué dimanche le procureur de Marseille, Brice Robin.

La construction d’un chemin d’accès, accessible pour des véhicules tout-terrain, est par ailleurs en cours de réalisation et pourrait être terminée d’ici lundi soir, a-t-il également expliqué. Cet accès permettra notamment l’évacuation de grosses pièces de carlingue difficiles à hélitreuiller.

Pour la 6ème journée consécutive, les enquêteurs et les secouristes sont actifs à l’endroit de l’accident, à la recherche de restes humains. Le dégagement des dépouilles vient en priorité, les débris de l’avion ne seront déplacés que plus tard. Les aller-retour se font actuellement par hélicoptère depuis l’aérodrome de Seyne-les-Alpes (sud-est), à une dizaine de kilomètres du site, le lieu du crash étant situé en altitude et difficile d’accès.

Quotidiennement, une soixantaine de rotations sont effectuées. Les restes humains sont jusqu’à présent également hélitreuillé jusqu’à Seyne-les-Alpes, où la police nationale a installé un laboratoire.

Dans cet endroit tenu secret, travaillent « une cinquantaine de médecins légistes, de dentistes légistes, la police nationale qui travaille dans l’identification, des techniciens d’investigation criminelle locaux ». « Il faut savoir que dans les catastrophes, traditionnellement, 90% des identifications se font par le dentaire », mais surtout, dans le cas précis du crash de l’A320 de Germanwings, l’ADN, précise Patrick Touron, directeur-adjoint de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.

Une fois les ADN relevés, ils sont envoyés en région parisienne, « afin d’obtenir un profil ADN qui sera comparé avec les profils des familles ». La deuxième boîte noire de l’avion restait introuvable dimanche, malgré les efforts des gendarmes à flanc de montagne dans des conditions difficiles.

Sur des pentes comprises entre 40 et 60 degrés, et sur une zone de près de deux hectares où sont disséminés les débris d’un avion qui a été pulvérisé, retrouver la seconde boîte noire est « la priorité depuis le début », rappelle le capitaine Yves Naffrechoux du PGHM des Alpes-de-Haute-Provence. Cette seconde boîte noire, la fameuse FDR pour « Flight Data Recorder », qui enregistre toutes les données du vol (vitesse, altitude, trajectoire…) doit notamment éclaircir les conditions du crash.

« On ne peut enlever les pièces de l’avion sans qu’il y ait un corps, donc dès qu’il y a un corps, on est obligé de prendre toutes les précautions pour l’emballer, le conditionner de la meilleure façon possible. Donc ça prend forcément du temps » de rechercher sous les débris cette fameuse seconde boite noire, selon le capitaine Naffrechoux.

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