"Je dois, dans les termes les plus forts, demander au Mexique de stopper cet assaut - et s'il n'en est pas capable, je ferai appel à l'armée américaine et FERMERAI NOTRE FRONTIERE DU SUD!.." © Reuters

Coup de froid sur les Bourses mondiales, Trump met la Fed à l’index

Les places boursières tremblaient un peu partout dans le monde jeudi, ébranlées par la soudaine hausse des taux aux Etats-Unis causée, selon le président américain Donald Trump, par une banque centrale « en roue libre ».

A la clôture des places européennes, la Bourse de Paris a fini en net repli (-1,92%), celle de Londres a plongé de 1,94% et celle de Francfort de 1,48%. Milan a abandonné 1,84%, Bruxelles 2,03%, et Amsterdam 1,92%. L’indice suisse a quant à lui reculé de 2,85%. Au lendemain de sa pire séance depuis février, Wall Street peinait de son côté à se ressaisir et oscillait entre pertes et gains. Les investisseurs s’inquiètent notamment du durcissement de la politique de la Réserve fédérale (Fed), engagée dans un processus de hausse des taux d’intérêt après avoir abreuvé les marchés d’argent pas cher pendant des années.

Piqué au vif par la chute des marchés boursiers, Donald Trump a mis la pression sur l’institution indépendante jeudi en souhaitant que « la Fed soit moins agressive ». L’institution est « en roue libre » et ses choix sont « erronés », a-t-il aussi estimé. Ces critiques, très rares de la part d’un président, ont été quelque peu déminées par son principal conseiller économique, Larry Kudlow, qui a affirmé sur la chaîne CNBC que M. Trump « ne dicte pas sa politique à la Fed ».

Donald Trump a continuellement mis en avant la hausse des marchés boursiers depuis son arrivée au pouvoir comme preuve de son savoir-faire économique. L’excellente santé de l’économie américaine est aussi son principal argument pour les législatives de mi-mandat qui se tiennent début novembre et qui s’annoncent difficiles pour son parti. Évoluant de concert avec les taux de la Fed, les rendements obligataires américains sont soudainement remontés la semaine dernière après des propos du président de la Fed, Jerome Powell, laissant entendre que l’institution allait encore durcir sa politique monétaire pour éviter toute surchauffe de l’économie américaine.

Or les investisseurs redoutent que la remontée des taux ne freine l’appétit des consommateurs et des entreprises pour les emprunts destinés à l’investissement, à l’achat de biens immobiliers ou de consommation. Pour la directrice du FMI Christine Lagarde, de tels relèvements de taux toutefois « sont un développement nécessaire » et « inévitable » pour les économies comme les États-Unis enregistrant une croissance robuste, une inflation accrue et un chômage « extrêmement bas ».

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