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Côte d’Ivoire : Ouattara annonce une « commission vérité et réconciliation »

Après avoir annoncé que le pays était « à l’aube d’une nouvelle ère d’espérance », Alassane Ouatttara a réitéré sur sa télévision sa « volonté » de créer une « commission vérité et réconciliation » pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé au président ivoirien Alassane Ouattara d’éviter un nouveau « bain de sang » et des représailles à l’encontre des partisans du président sortant Laurent Gbagbo, arrêté lundi, a annoncé un porte-parole de l’ONU.

Ban Ki-moon a salué l’appel d’Alassane Ouattara à la mise sur pied d’une commission pour la vérité et la réconciliation, destinée à enquêter sur les accusations de massacres et autres crimes commis par les deux parties en conflit en Côte d’Ivoire, a ajouté le porte-parole.

Ouattara appelle à « s’abstenir de tout acte de représailles ou de violences »

Alassane Ouattara a appelé lundi soir les Ivoiriens à « s’abstenir de tout acte de représailles ou de violences », dans un premier discours prononcé après l’arrestation de son rival, l’ex-président Laurent Gbagbo : « Je vous invite au calme et à la retenue », a-t-il dit.

Après avoir annoncé que le pays était « à l’aube d’une nouvelle ère d’espérance », Alassane Ouatttara a réitéré sur sa télévision sa « volonté » de créer une « commission vérité et réconciliation » pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme.

Il a également annoncé le lancement d’une « procédure judiciaire contre Laurent Gbagbo, son épouse et ses collaborateurs. Toutes les dispositions sont prises » pour assurer leur « intégrité physique ».

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté lundi à l’issue d’une offensive sur sa résidence à Abidjan des forces de son rival Alassane Ouattara, grâce à l’appui décisif des puissants moyens aériens et blindés des forces françaises et onusiennes.

Gbagbo « souhaite qu’on arrête les armes »

L’ex-chef d’Etat ivoirien a souhaité lundi soir « qu’on arrête les armes, qu’on rentre dans la partie civile de la crise et qu’on conclue rapidement pour que le pays reprenne », dans une déclaration diffusée après son arrestation sur la télévision TCI du nouveau président Alassane Ouattara.

Sur des images, diffusées dans un premier temps sans son par la chaîne TCI, on voit Laurent Gbagbo entrer dans une chambre, s’asseoir sur un lit, entouré de plusieurs hommes debout avec lesquels il converse. Parmi eux, son fils Michel, Hamed Bakayoko (ministre de l’Intérieur d’Alassane Ouattara) et le commandant Issiaka Ouattara, dit « Wattao », un des chefs militaires des forces pro-Ouattara.

L’un des hommes l’aide à retirer sa chemise, ouverte sur un débardeur blanc, son fils lui tend une serviette blanche avec laquelle il éponge son visage en sueur ainsi que ses aisselles, puis on l’aide à enfiler une autre chemise, de couleur verte, aux motifs africains. D’autres images montrent son épouse Simone Gbagbo, décoiffée et escortée par des hommes non identifiés.

LeVif.be, avec Belga

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