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Costa Concordia : le sort du capitaine devant la justice

Pour le moment assigné à résidence, Francesco Schettino saura ce lundi s’il est libéré ou s’il retourne en prison. Le commandant du Costa Concordia, dont le naufrage a provoqué la mort de 17 personnes, est poursuivi pour homicides, naufrage et abandon du navire.

Un tribunal de Florence va se pencher lundi sur le sort du commandant du Costa Concordia, poursuivi pour le naufrage et l’abandon de son navire le soir du 13 janvier sur l’île italienne du Giglio, et aujourd’hui assigné à résidence.

Poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon du navire, Francesco Schettino avait été écroué le lendemain du naufrage sur ordre du procureur en chef de Grosseto (sud de la Toscane), Francesco Verusio, qui avait dit craindre « un risque de fuite et de dissimulation de preuves ».

Quelques jours plus tard, le commandant, 52 ans, était toutefois assigné à résidence dans sa maison de Meta di Sorrento, petit village au sud de Naples.

Tant les avocats du capitaine que le procureur de Grosseto ont fait appel de cette décision. Me Bruno Leporatti réclame la libération pure et simple de son client, tandis que le procureur réclame son retour en prison.

L’audience d’appel, initialement prévue le 10 février, a été anticipée au 6 février. Elle permettra d’examiner les deux requêtes.

Les charges qui pèsent contre le capitaine sont écrasantes. Il est accusé d’avoir provoqué le naufrage de son bateau en effectuant une manoeuvre trop près des côtes, dans le seul but d’effectuer une parade toutes lumières allumées aux abords de l’île, puis d’avoir abandonné le bateau alors que l’évacuation des milliers de passagers et membres d’équipage étaient encore en cours.

Le capitaine a reconnu avoir effectué une manoeuvre non appropriée qui lui a fait heurter un rocher, mais affirme avoir sauvé ensuite la situation en rapprochant très vite le navire de la côte. Il a par ailleurs nié avoir abandonné le navire, tout en livrant plusieurs versions contradictoires, comme celle d’avoir perdu l’équilibre et glissé dans une chaloupe. Le naufrage a fait 17 morts et 15 disparus.

En Italie, comme en France ou aux Etats-Unis, des naufragés ont porté plainte contre la compagnie propriétaire du navire, Costa Crociere.

Cette dernière, basée à Gênes et appartenant au géant américain Carnival Corp, a affirmé avoir été trompée par le capitaine Schettino sur l’ampleur de l’accident au départ et a évoqué une « erreur humaine ».

M. Schettino et son second, Ciro Ambrosio, sont pour l’instant les deux seules personnes poursuivies dans cette affaire. M. Ambrosio a été laissé en liberté.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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