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Corse : interruption des recherches des disparus sur le GR20

Les recherches de deux, peut-être trois, personnes disparues dans l’accident de montagne qui a causé la mort d’au moins 4 randonneurs belges et français, mercredi sur le GR20, en Haute-Corse, ont été interrompues vendredi à la mi-journée en raison du mauvais temps, ont indiqué les services de secours.

Le vent, la pluie et le brouillard ont empêché les hélicoptères de poursuivre leurs rotations et ont rendu le travail des gendarmes et pompiers de haute montagne en altitude trop périlleux.

Des équipes de secouristes avaient de nouveau été déposées par hélicoptère dans la matinée dans le cirque de I Cascittoni (les grosses caisses), à partir de la station de ski d’Asco, au pied du Monte Cinto (2.706 m), point culminant de la Corse.

Une soixantaine de personnes participent aux recherches et à la sécurisation du site, fermé aux randonneurs depuis mercredi. Les disparus sont deux personnes qui pourraient avoir été ensevelies dans une coulée de boue de pierres et de neige d’environ 200 mètres de long, provoquée par un orage prévu, mais d’une exceptionnelle violence.

Des effets personnels des victimes ont déjà été retrouvés, a-t-on appris auprès des équipes de secours. Au-delà de la difficulté naturelle du terrain de ce cirque aux parois verticales, à la roche souvent friable, la mission des sauveteurs – qui travaillent beaucoup en rappel avec des cordes et des équipements d’escalade – est rendue très périlleuse par l’instabilité des sols gorgés d’eau par les pluies, a expliqué le commandant du groupement de gendarmerie de Haute-Corse, le colonel Didier Rahmani, qui s’est rendu sur place.

Appelés aussi « cirque de la solitude », depuis que le GR20 est devenu un haut lieu du tourisme en Corse, I Cascittoni, à environ 2.000 m d’altitude, constituent un passage très technique et le plus difficile du chemin de grande randonnée 20 qui traverse la Corse par les sommets. Son franchissement exige, au-delà d’une capacité élevée d’endurance et d’un bon équipement, des aptitudes confirmées à l’escalade.

Une troisième personne pourrait, selon certains témoignages, avoir disparu dans l’accident qui a fait quatre morts (trois hommes, dont un touriste belge, et une femme) et quatre blessés dont deux graves: un Belge de 25 ans et un Français de 40 ans. Leur état est « considéré comme sérieux, sans que le pronostic vital soit engagé », selon l’hôpital de Bastia où ils sont en soins intensifs. Le colonel Rhamani avait indiqué que toute détérioration des conditions météo amènerait à suspendre les recherches.

Au plan judiciaire, l’enquête du parquet de Bastia sur les circonstances de l’accident se poursuit. Les éléments techniques sont recueillis par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), la partie judiciaire étant assurée par la brigade de recherches de Corte.

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