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Corée du Nord: exercices trilatéraux sans précédent entre Séoul, Tokyo et Washington

Séoul, Tokyo et Washington ont participé mardi à des exercices militaires trilatéraux sans précédent visant à contrecarrer la menace de tirs de missile de la Corée du Nord, qui a qualifié ces manoeuvres au large de Hawaii de « provocation militaire ».

Elles sont intervenues moins d’une semaine après l’essai réussi par Pyongyang d’un missile à moyenne portée susceptible, selon la Corée du Nord, de frapper les bases militaires américaines dans le Pacifique. L’exercice trilatéral prévoyait notamment une simulation de suivi d’un tir balistique pour tester les systèmes antimissiles Aegis utilisés par les Etats-Unis et ses alliés asiatiques. « Aucun missile n’a été tiré, mais tous les participants ont pu renforcer leur interopérabilité, leurs canaux de communication, leur collecte de données », a indiqué dans un communiqué le commandement américain du Pacifique.

L’importance de cet exercice est également à apprécier du fait de la participation conjointe du Japon et de la Corée du Sud, deux voisins dont la longue brouille diplomatique a miné les efforts américains pour présenter un front uni face à Pyongyang. Ces manoeuvres ont « renforcé la relation déjà très forte entre les trois pays participants », a déclaré le vice-amiral Nora Tyson, commandant de la IIIe flotte américaine. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a de son côté qualifié ces exercices de « nouvelle provocation militaire des Etats-Unis » et réaffirmé que Pyongyang n’hésiterait pas à mener en cas de menace « une attaque nucléaire préventive ». La participation des trois pays a révélé leur « scénario hégémonique pour perturber la paix et la sécurité régionales », a quant à lui déclaré un porte-parole du ministère cité par l’agence officielle KCNA.

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