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Consoles de jeu, sextoys… : ces secteurs qui ne connaissent pas la crise

Stagiaire Le Vif

La crise sanitaire qui touche actuellement la quasi-totalité du globe devrait causer une contraction économique dans le commerce mondial comprise entre 13% et 32%. Si les défis sont nombreux pour certains secteurs, d’autres voient leur chiffre d’affaire augmenter en flèche, comme les fabricants de matériel médical. Mais pas qu’eux. Analyse de ces secteurs qui se portent mieux en temps de crise.

Enfermés chez eux depuis bientôt un mois, les Belges dépensent massivement dans le divertissement. Selon les chiffres de GfK, un institut d’audit allemand, les chiffres du secteur bondissent. Ainsi durant la semaine du 16 au 22 mars, les ventes de console de jeux ont augmenté de 145% et les ventes de jeux de 48% par rapport à l’année précédente. Mention spéciale pour la Nintendo Switch qui voit son prix exploser sur les sites de seconde main. Certaines atteignant en occasion le prix hallucinant de 600 €. Des prix bien au-dessus du prix de lancement de 299€. Le jeu « Animal Crossing » s’est lui écoulé à plus de 4,3 millions d’exemplaires et contribue donc largement à la hausse des statistiques. Les livres pour enfants s’écoulent aussi plus vite que d’habitude avec une hausse de 32%. Un secteur porté par les ventes en ligne qui maintiennent le navire à flot. Pour rappel, les ventes de livres physiques enregistrent des baisses de vente de 50% depuis le début de la crise sanitaire, forçant les éditeurs à reporter la sortie de plus 5000 ouvrages.

Mais le secteur du divertissement n’est pas le seul à distraire ceux qui sont enfermés. Womanizer, une marque commercialisant des sextoys pour femmes voit ses ventes décoller de 50% par rapport à leur prévisions concernant l’année 2020. Et sans surprise, ce sont les endroits qui constituent les foyers de l’infection où les chiffres sont les plus élevés : + 75 % aux Etats-Unis, + 71 % à Hongkong, + 60 % en Italie et + 40 % en France. « En s’attendant à de possibles longues périodes d’isolement, seul(e) ou avec son ou sa partenaire, les gens souhaitent explorer de nouvelles manières d’utiliser au mieux ce temps à la maison. » précise Johanna Rief, directrice des relations publiques de la marque.

Pour la toute première fois, la vente en ligne est devenu le plus grand canal de vente de biens de consommation technologiques. Pour la plupart en télétravail, les consommateurs continuent d’investir dans les équipements informatiques et bureautiques, indispensables. Les volumes d’ordinateurs portables (+ 100%), de moniteurs (+ 252%) et d’imprimantes multifonctionnelles (+ 129%) montent en flèche. La ruée vers les appareils électroménagers augmente également: les détaillants ont vendu près de 5 fois plus de congélateurs et même 9 fois plus de machines à pain que la même semaine l’année dernière. Au cours des deux dernières semaines, plus de machines à pain ont été vendues que d’habitude en 2 mois. Les consommateurs anticipent même la fermeture des coiffeurs, poussant les ventes de tondeuses à cheveux (+ 64%). Avec des biens comme les haltères qui voient leurs ventes monter de 611%, c’est donc une tendance à l’autosuffisance qui se marque chez les consommateurs.

Hors de nos frontières, c’est un bien dont la vente est encore illégale chez nous qui fait parler de lui. Au Canada, dès l’annonce du confinement, les dispensaires de cannabis ont été pris d’assaut par les consommateurs. Interrogée, la Société québecoise du cannabis confirme « On a remarqué une augmentation des ventes au cours des derniers jours », tout en restant discrète sur les chiffres. Aux USA, ce sont les armureries qui ont vu leur stock se vider rapidement. Sur un fond de paranoïa générale, certains établissements ont vu leurs vente augmenter de 800% assure à l’AFP David Stone, propriétaire d’une armurerie à Tulsa. Beaucoup de ces clients sont des nouveaux propriétaires, dont il faut vérifier le casier judiciaire et initier au maniement des armes.

Julien Roubaud

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