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Coalition antidjihadiste: qui fait quoi ?

Le Vif

La coalition antidjihadiste, mise formellement sur pied en octobre 2014 par les Etats-Unis avec 50 pays pour déloger le groupe Etat islamique (EI) des vastes territoires qu’il contrôlait en Irak et Syrie, compte aujourd’hui 74 partenaires qui y participent à des degrés divers.

En juin 2017, 9.000 soldats venus de 23 pays participaient à la lutte contre l’EI en Irak et Syrie. Depuis la fin de l’année, les partenaires de la coalition ont commencé à réduire la voilure.

– ETATS-UNIS

Plus gros contributeur de la coalition, et de loin, Washington a déployé 2.000 soldats en Syrie (principalement des forces spéciales) et plus de 5.000 en Irak. Mais le Pentagone a annoncé le retrait de 400 Marines de Syrie.

Les Etats-Unis ont mobilisé d’importants moyens aériens et navals Depuis que les opérations ont commencé le 8 août 2014, l’US Air Force a mené plus de 25.000 frappes aériennes contre l’EI en Syrie et Irak.

– FRANCE

L’armée française vient de retirer deux de ses douze avions de chasse Rafale et s’apprête à retirer prochainement son artillerie déployée en Irak, indique-t-on de source militaire.

Mais Paris maintient pour l’heure l’essentiel de son dispositif, notamment ses opérations de renseignement et de surveillance par voie aérienne, ainsi que de formation des troupes d’élite irakiennes et d’assistance aux refugiés/déplacés.

– CANADA

Le Canada a déployé quelque 850 soldats en Irak pour « entraîner, conseiller et appuyer les forces de sécurité irakiennes ». Le pays n’a pas de troupes sur le terrain en Syrie.

Ottawa a rappelé son avion de surveillance Aurora à la mi-décembre, mais a renforcé sa contribution à la logistique de la coalition, en envoyant en Irak un deuxième avion de transport CC-130J Hercules.

Une vingtaine d’experts en déminage ont commencé à former des soldats irakiens à Besmaya, dans la banlieue de Bagdad.

– GRANDE-BRETAGNE

Quelque 600 soldats britanniques sont déployés en Irak, où ils forment les services de sécurité dans les secteurs de la protection contre les engins explosifs, la médecine de guerre et la logistique.

D’après le Times, la Grande-Bretagne, qui a également entamé une réduction de son dispositif au Levant, pourrait redéployer certains de ses drones et hélicoptères au Sahel, en soutien des opérations antijihadistes françaises.

– ITALIE

L’Italie a déployé jusqu’à 1.400 soldats en Irak, mais en a rapatrié 500 fin 2017, pour les remplacer par des gendarmes italiens, les « carabinieri », qui forment les services de sécurité à Mossoul. La ministre de la Défense, Roberta Pinotti, a fait savoir il y a quelques mois que l’Italie était prête à envoyer des carabinieri à Raqa pour former les Forces démocratiques syriennes (FDS), la milice formée de kurdes et de combattants arabes qui s’est alliée à la coalition.

– AUSTRALIE

L’Australie a annoncé qu’elle retirait ses six avions de combat F/A-18 Hornet qui participaient depuis trois ans aux frappes aériennes en Irak et en Syrie.

L’Australie laissera toutefois deux appareils à la disposition de la coalition, un avion de surveillance aérienne E-7A Wedgetail et un avion de transport et de ravitaillement en vol KC-30A, ainsi que 380 personnes chargées d’entraîner les forces irakiennes.

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