Valéry Giscard d'Estaing : des cinq prédécesseurs d'Emanuel Macron, sans doute le plus proche idéologiquement. © ZUMAPRESS/Belgaimage

Cinq présidents, avant Macron, ont fait naufrage

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

La journaliste Christine Clerc a été amenée pour différents médias à couvrir les mandats de cinq chefs d’Etat français.

Elle dresse le bilan de leur action et quelque part aussi de leur vie dans J’ai vu cinq présidents faire naufrage (Robert Laffont, 330 p.). Sa théorie est que les deux premières années de leur présidence auront suffi pour acter, si pas leur échec, en tout cas le renoncement à leurs ambitions initiales, par pression de la realpolitik ou par fourvoiement personnel. Du parcours de ses cinq prédécesseurs, Emmanuel Macron a donc, selon l’auteure, des avertissements très actuels à retenir. Il en va ainsi de cette parole de Valéry Giscard d’Estaing :  » Lorsqu’on est président de la République française, on n’est pas le président d’une entreprise, on est le président d’un peuple.  » Ou de la théorie du  » noyau de béton  » chère à François Mitterrand, cette faculté  » qui donne force et équilibre aux combattants  » dont il pensait dépourvu Michel Rocard et qu’il jugeait indispensable aux véritables hommes d’Etat. Ou enfin de la sobriété et de l’obligation de résultats affichées au début de son premier mandat par Jacques Chirac avant la dissolution suicidaire de l’Assemblée nationale. Au terme de ce récit riche de l’expérience de son auteure et plaisant à lire, Christine Clerc rappelle, comme un dernier conseil au jeune président Macron, le profil idéal du chef de l’Etat décrit par Victor Hugo :  » Hors de France, l’égal de tous les souverains. En France, l’égal de tous les citoyens « .

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