Vue sur Quito, en Equateur © iStockphoto

Cinq choses à savoir sur l’Equateur

Le Vif

L’Equateur, où sont organisées dimanche des élections générales, est dirigé depuis 2007 par le socialiste Rafael Correa, qui a rétabli la stabilité politique dans ce petit pays andin riche en pétrole.

Longue période d’instabilité

Ex-royaume indien intégré à l’empire inca, puis sous domination espagnole du XVIe siècle à 1822, l’Equateur est ensuite englobé dans la Grande Colombie de Simon Bolivar. A sa dissolution en 1830, il devient une république indépendante.

Le pays connaît trois brèves périodes de dictature, dont la dernière a pris fin en 1979, avec l’élection du président Jaime Roldos Aguilera. Il n’en reste pas moins très instable. Entre 1996 et 2007, trois présidents ont ainsi été renversés.

La gauche au pouvoir

Cinq choses à savoir sur l'Equateur
© AFP

Avec Rafael Correa, professeur d’économie issu des couches populaires, s’ouvre une période d’équilibre inédite. Elu en novembre 2006, il prend ses fonctions le 14 janvier 2007 lors d’une cérémonie indigène, avec pour parrains le Bolivien Evo Morales et le Vénézuélien Hugo Chavez.

Il est réélu en 2009 après l’adoption d’une Constitution renforçant notamment la mainmise de l’Etat sur l’économie, puis en 2013 pour un troisième mandat. Il ne brigue pas de quatrième mandat, invoquant des raisons familiales.

Figure de la gauche sud-américaine, Rafael Correa a nargué Washington en accordant en 2012 l’asile au fondateur australien du site WikiLeaks, Julian Assange, réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

Rente pétrolière en berne

L’Equateur, plus petit membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a connu grâce à ses revenus pétroliers des années de croissance économique s’accompagnant d’un recul de la pauvreté et d’une réduction des inégalités, plus rapide que dans le reste de la région.

En 2015, la production pétrolière s’élèvait à 543.000 barils par jour, représentant la moitié des exportations d’un pays comptant quatre milliards de barils de réserves prouvées.

Mais le cours du brut a lourdement chuté, le dollar s’est envolé, les monnaies des voisins et concurrents colombien et péruvien se sont dévaluées. En conséquence, l’Equateur qui a dollarisé son économie depuis 2000, a vu ses rentrées pétrolières fondre.

La Chine, son premier financier étranger avec 17,4 milliards de dollars de prêts, s’est engagée à y investir davantage, notamment dans un projet pétrochimique.

Fin 2016, l’Equateur a ratifié un accord de libre échange avec l’Union européenne.

Premier exportateur mondial de bananes, l’Equateur est également un grand producteur de café et de cacao.

Séisme ravageur

Situé dans la zone de subduction des plaques tectoniques Nazca et Sud-américaine, l’Equateur est hautement sismique. Le 16 avril 2016, un tremblement de terre a fait 673 morts et dévasté une partie de la touristique côte Pacifique.

D’une magnitude de 7,8, ce séisme a causé plus de 3,3 milliards de dollars de dégâts, portant un coup dur à un secteur touristique en plein essor, censé devenir la première activité économique non-pétrolière du pays à l’horizon 2018.

En bref

Superficie: 256.370 km2 (avec l’archipel des Galapagos – 7.964 km2)/

Situation géographique: bordé par l’Océan Pacifique à l’ouest, l’Equateur est frontalier de la Colombie au nord, et du Pérou à l’est et au sud.

Capitale: Quito (2.800 m d’altitude), autres villes importantes: Guayaquil, Cuenca.

Habitants: 16,2 millions

Langues: espagnol (officielle) ainsi que plusieurs langues amérindiennes dont le quechua.

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