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Chine: une vague de 6.000 cochons morts dans le fleuve traversant Shanghai

Le Vif

Depuis plusieurs jours, les cadavres de cochons et porcelets se multiplient dans le fleuve Huangpu, traversant Shanghai, atteignant le nombre exhorbitant de 6.000 animaux.

Depuis quelques jours, le fleuve Huangpu qui traverse Shanghai charrie des milliers de… cadavres de cochons. Leur nombre a doublé en deux jours, frôlant désormais les 6000 animaux.

Au total 5916 porcelets et cochons adultes, certains pesant des centaines de livres, ont été collectés flottant dans le cours d’eau, a rapporté mardi soir le gouvernement de Shanghai dans un communiqué. Il avait annoncé en avoir déjà repêché 2813 de jeudi à dimanche soir.

Le Huangpu, fleuve emblématique de Shanghai, compte pour 22% de la consommation d’eau des 23 millions d’habitants. Après avoir analysé des échantillons, le gouvernement de Shanghai a affirmé ces derniers jours que les résultats obtenus étaient « normaux ».

La municipalité de Shanghai, selon la presse locale, pense que les porcs ont été jetés dans la rivière par des éleveurs de la préfecture de Jiaxing (province du Zhejiang), voisine de Shanghai, après être décédés d’une maladie non précisée. Mais les responsables de Jiaxing ont pour l’instant refusé d’endosser cette responsabilité.

Incertitudes sur le lieu d’élevage « Nous n’excluons pas l’éventualité que les porcs morts proviennent de Jiaxing. Mais nous n’en sommes pas sûrs », a déclaré Wang Dengfeng, porte-parole de cette préfecture. « Le lieu d’élevage des porcs morts n’est pas clair, par conséquent ils peuvent très bien être originaires d’ailleurs ».

Le Huangpu est mondialement connu pour s’écouler le long du Bund, le boulevard de Shanghai jalonné de beaux édifices coloniaux de style européen des années 1930. Sur sa rive est se trouve le district de Pudong, célèbre pour ses gratte-ciel devenus les symboles de l’essor économique chinois.

La pollution des cours d’eau, parfois avec de graves conséquences pour la santé, est un fléau en Chine, où le respect de l’environnement est souvent sacrifié sur l’autel de la croissance économique.

Avec l’Express

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