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Cette caravane de migrants qui fait peur à Trump (en images)

Muriel Lefevre

Les migrants sont partis lundi matin de Tapanatepec vers Niltepec, dans l’Etat de Oaxaca (sud), situé à environ 56 km de distance, où les organisateurs doivent donner une conférence de presse dans l’après-midi. Beaucoup ont pu monter sur des véhicules pour effectuer ce trajet, a constaté l’AFP. Plus au sud, sur le pont frontalier, les autorités mexicaines ont bloqué l’entrée de milliers de Honduriens depuis le Guatemala.

Le Mexique a déployé des policiers anti-émeute et la Marine empêche les migrants de traverser le fleuve Suchiate comme l’avait fait ceux de la caravane en route vers les Etats-Unis. Dimanche, un Hondurien est décédé après avoir été touché par un projectile, alors que les migrants tentaient de forcer le passage pour entrer au Mexique. Selon certains témoins, il aurait été touché par une balle en caoutchouc tirée par la police mexicaine.

Le ministre de l’Intérieur mexicain, Alfonso Navarrete, a décliné lundi toute responsabilité des forces de l’ordre. Ils ne portaient « aucune arme, ni balles en caoutchouc » a-t-il affirmé. Un migrant hondurien a indiqué à l’AFP qu’ils tenteraient lundi d’entrer de nouveau en force sur le territoire mexicain. « De nombreux membres de gangs et de très mauvaises personnes se sont mélangés à la caravane qui se dirige vers notre frontière sud », a tweeté de son côté le président américain lundi matin, réitérant des affirmations non étayées déjà tenues la semaine dernière.

« S’il vous plaît, faites demi-tour, vous ne serez pas autorisés à entrer aux Etats-Unis, à moins de suivre la procédure légale », a-t-il ajouté. « C’est une invasion de notre pays et notre armée vous attend », a prévenu le milliardaire républicain.

Le Pentagone pourrait envoyer plusieurs milliers de soldats supplémentaires à la frontière avec le Mexique, a indiqué lundi un responsable américain. Cette source a confirmé une information du Wall Street Journal, selon lequel 5.000 soldats américains pourraient être déployés à la frontière sud-ouest des Etats-Unis, soit bien plus que les 800 évoqués la semaine dernière. Selon l’ONG Pueblos Sin Fronteras, la caravane ne compte plus que 4.000 personnes, certaines ayant décidé de s’arrêter en route ou ayant préféré retourner en Amérique centrale.

Avec l’AFP

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