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Ce que l’on sait de l’avion d’Egyptair Paris-Le Caire disparu

Le Vif

Un avion de la compagnie EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s’est abîmé jeudi en Méditerranée après avoir disparu des écrans radar pour une raison encore inconnue.

Le président du Comité grec de sécurité aérienne a affirmé que les débris retrouvés jusque-là dans la zone proche du point de chute présumé de l’avion Egyptair « ne proviennent pas d’un avion », démentant ainsi une précédente annonce de la compagnie égyptienne. « Jusqu’à maintenant, l’analyse des débris retrouvés indique qu’ils n’appartiennent pas à un avion, mon homologue égyptien m’a confirmé aussi qu’il n’était pas avéré que ces débris provenaient du vol d’Egyptair au cours de notre dernier contact, vers 17H45 GMT », a dit ce responsable, Athanassios Binis. Avant ce contact, Egyptair avait annoncé sur son compte Twitter la découverte de « débris (de l’avion) du vol MS804 ».

« Sur la base des données géographiques disponibles, nous parlons des mêmes débris, jusqu’à maintenant nous ne sommes pas au courant de la découverte d’autres débris » sur lesquels Egyptair aurait pu faire son annonce, a ajouté M. Binis. Il a toutefois souligné que d’autres informations pouvaient parvenir d’une minute à l’autre. « Ce qui a été retrouvé, ce sont un morceau de bois, et des tissus qui n’appartiennent pas à un avion », a-t-il insisté, réitérant les propos qu’il avait tenus dans le journal télévisé de la télévision publique grecque ERT1.

Raison encore inconnue

Un avion de la compagnie EgyptAir reliant Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 30 Egyptiens et 15 Français, s’est abîmé jeudi en Méditerranée après avoir disparu des écrans radar pour une raison encore inconnue.

L’Airbus A320 était parti du Caire mardi soir et était passé mercredi par l’Erythrée, l’Egypte et la Tunisie, selon le site internet FlightRadar24. Après une courte escale à Tunis, de seulement une heure et deux minutes, il est revenu au Caire en début d’après-midi, toujours selon ce site. Son escale au Caire a duré moins de deux heures et il a redécollé pour Roissy-Charles de Gaulle où il a atterri à 21H55 (19H55 GMT), selon ces registres. Il en est reparti peu après 23H00 (21H00 GMT) et devait atterrir au Caire jeudi matin à 03H05 (01H05 GMT).

L’appareil a disparu des radars grecs « vers 00H29 GMT (03H29 locales) », alors qu’il était dans l’espace aérien égyptien, a affirmé à l’AFP une source de l’aviation civile grecque qui a précisé qu’il était tombé au large de l’île grecque de Karpathos, entre Rhodes et la Crète.

Selon le ministre grec de la Défense, l’avion, qui se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (plus de 11.200 m), « a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds » avant de disparaître des radars.

L’armée égyptienne a affirmé qu’aucun « message de détresse » n’avait été reçu, infirmant ainsi une information d’EgyptAir.

Hypothèse d’une « attaque terroriste » pas écartée

L’appareil transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon Egyptair, la compagnie nationale égyptienne. Trente Egyptiens, quinze Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Le ministre égyptien de l’Aviation civile a estimé que l’hypothèse d’une « attaque terroriste » était « plus probable » que celle d’une défaillance technique pour expliquer le crash.

Le pilote n’avait signalé « aucun problème » aux contrôleurs aériens grecs lors de sa dernière conversation « à peu près 00H05 GMT », selon l’aviation civile grecque.

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