© AFP

Casablanca: le bilan s’alourdit à 23 morts dans l’effondrement d’immeubles

Le Vif

Au moins 23 personnes sont mortes dans l’effondrement de trois immeubles d’habitation à Casablanca, selon les autorités locales. Le bilan s’agrave après trois jours de recherches.

Quinze corps ont été retrouvés dans les ruines des trois immeubles effondrés dans le quartier d’El Hank, proche de la mer, par les services de secours pour la seule journée de dimanche. Une soixantaine de personnes ont également été blessées lors de ce drame survenu vendredi à 02H30 du matin, pour une raison encore indéterminée. Les autorités locales, citées par l’agence MAP, ne précisent pas si ce bilan de 23 victimes est définitf.

Dimanche, 17 personnes étaient par ailleurs toujours hospitalisées. Leur état de santé exact n’était pas connu.

Le roi Mohammed VI s’est rendu vendredi sur les lieux ainsi qu’au chevet de blessés. Le souverain a demandé le relogement au plus vite des personnes sinistrées. Pour le moment, un premier groupe de 23 familles a été relogé dans le quartier Nahda de Sidi Bernoussi. « Du jour au lendemain, nous n’avions plus rien. Plus de domicile, plus de documents ni de biens. Tout a été enfoui sous les décombres », a déclaré une mère de famille au quotidien l’Economiste qui, avec son époux et ses enfants, se sont brusquement retrouvés jetés dans la rue.

Les opérations de secours ont été interrompues à plusieurs reprises dans la journée, en raison notamment « des risques d’affaissement d’autres habitations » voisines, dont trois ont été évacuées dès la veille par mesure de précaution.
Samedi et dimanche, les sauveteurs ont aussi dû recourir à du matériel plus sophistiqué pour mener à bien leurs fouilles, suscitant quelques critiques sur le déroulement des opérations. « Suspension des fouilles, matériel insuffisant. Trois jours pour s’en apercevoir », a commenté le journal L’Economiste.

Une habitation mitoyenne endommagée sur le côté et qui risquait de s’effondrer a été stabilisée par des pilonnes pour permettre à un engin d’entrer en action pour dégager les décombres. Le bilan risque de s’alourdir car des personnes sont encore sous les décombres. Trois autres immeubles mitoyens ont été évacués par mesure de sécurité, selon les autorités locales.

Une habitation mitoyenne endommagée sur le côté et qui risquait de s’effondrer a été stabilisée par des pilonnes pour permettre à un engin d’entrer en action pour dégager les décombres. Le bilan risque de s’alourdir car des personnes sont encore sous les décombres.


Trois autres immeubles mitoyens ont été évacués par mesure de sécurité, selon les autorités locales.

– See more at: http://www.leconomiste.com/flash-infos/casablanca-immeubles-des-habitants-encore-sous-les-decombres#sthash.J8Nxd9ZU.dpuf

Les causes du drame, qui a vu trois immeubles de quatre et cinq étages s’effondrer en pleine nuit, restent à déterminer. Selon des habitants interrogés par l’AFP, il a pu être provoqué par des « travaux anarchiques » et par le manque d’entretien général des immeubles, dont la construction remontait aux années 60 et 70.

Le parquet de Casablanca a ouvert une enquête, et « les mesures qu’impose la loi seront prises contre toute personne ayant commis un délit ou une contravention », a indiqué le Procureur du roi. Selon une source officielle s’exprimant sous couvert d’anonymat, des responsables locaux pourraient aussi être sanctionnés au regard « des conclusions de l’enquête ».

Mégalopole de cinq millions d’habitants, Casablanca compte des milliers de logements insalubres, en particulier dans la vieille ville (médina). Plusieurs programmes de réhabilitation et de relogement ont été lancés ces dernières années, en particulier à destination des dizaines de milliers de ménages vivant dans des bidonvilles de l’agglomération.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire