Carlos Ghosn

Carlos Ghosn: Le parquet fait appel de sa libération sous caution moyennant 4 millions d’euros

Le tribunal de Tokyo a annoncé jeudi avoir approuvé la libération sous caution de Carlos Ghosn, qui était retourné en prison début avril après une ré-arrestation surprise. Le parquet a fait appel de cette décision.

Le bureau des procureurs de Tokyo a fait appel jeudi de la décision d’un juge d’autoriser la libération sous caution de Carlos Ghosn, a annoncé le tribunal de Tokyo dans un bref communiqué.

Ce recours suspensif intervient peu après l’accord donné à la sortie de prison de l’ex-magnat de l’automobile, moyennant le paiement de 500 millions de yens (4 millions d’euros). Détenu à Tokyo après une nouvelle arrestation il y a trois semaines, M. Ghosn est sous le coup de quatre inculpations pour malversations financières présumées.

Lors de sa première libération le 6 mars, il avait été la risée des médias pour avoir revêtu une tenue d’ouvrier afin de tenter d’échapper aux caméras. L’avocat qui avait eu cette idée avait dû s’excuser ensuite et cette fois, M. Ghosn devrait sortir dans des conditions moins rocambolesques. L’ex-PDG de Renault-Nissan, qui avait initialement été arrêté le 19 novembre à Tokyo, avait déjà payé un milliard de yens (8 millions d’euros) pour sortir le 6 mars du centre de détention du quartier de Kosuge, après avoir obtenu une première mise en liberté conditionnelle avec assignement à résidence dans la capitale nippone.

Mais les procureurs ont décidé à peine un mois plus tard de l’interpeller de nouveau sur des faits supplémentaires. Carlos Ghosn est sous le coup de quatre inculpations pour diverses malversations financières, dont des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux cas différents d’abus de confiance aggravé. Les conditions imposées à sa liberté surveillée n’ont pas encore été précisées. La fois précédente, il lui était interdit de quitter le Japon, et il n’avait en sus pas le droit d’utiliser un smartphone connecté à internet et n’avait accès à un ordinateur qu’en semaine à des horaires définis au cabinet de son avocat.

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