Carles Puigdemont © EFE

Carles Puigdemont comparaîtra le 17 novembre devant la chambre du conseil

Le président déchu du gouvernement catalan Carles Puigdemont et ses quatre ex-ministres comparaîtront le vendredi 17 novembre devant la chambre du conseil, dans le cadre des cinq mandats d’arrêt européens émis par l’Espagne, a précisé lundi le parquet de Bruxelles. L’audience fixée à 14h se tiendra à huis clos.

Plus tôt dans la journée, le parquet avait indiqué que l’audience se tiendrait la semaine prochaine, sans en préciser la date exacte.

Les cinq personnes recherchées par l’Espagne se sont présentées d’elles-mêmes dimanche matin à la police judiciaire fédérale à Bruxelles et ont été privées de liberté. Le juge d’instruction a décidé de les placer sous mandat d’arrêt mais de les libérer sous conditions. Carles Puigdemont et ses quatre ex-ministres ne peuvent pas quitter le territoire belge sans l’accord du juge d’instruction, doivent résider à une adresse fixe et se présenter personnellement à tous les actes de procédure ou aux convocations des autorités judiciaires et policières.

Ces conditions ne limitent pas les activités politiques éventuelles des intéressés, ni leurs interactions avec les journalistes.

Deux cents bourgmestres catalans à Bruxelles mardi

Mardi quelque 200 bourgmestres catalans se rendront à Bruxelles pour « expliquer [eux]-mêmes » la situation en Catalogne, rapporte lundi le journal catalan La Vanguardia. Ils reviendront sur l’incarcération d’une partie de l’ex-gouvernement régional et sur l’application du fameux article 155 de la Constitution espagnole, qui met la Catalogne sous tutelle fédérale.

Le bourgmestre de la commune de Premià Mar (Barcelone) et président de l’Associació Catalana de Municipis (ACM), Miquel Buch, ainsi que la bourgmestre de Vilanova i la Geltrú (Barcelone) et présidente de l’Associació de Municipis per la Independència (AMI), Neus Lloveras, ont annoncé lundi leur venue à Bruxelles dans une interview à Catalunya Radio. La décision de se rendre ensemble à Bruxelles a été prise vendredi lors d’une réunion conjointe des deux exécutifs communaux.

L’aller-retour, qui se fera dans la journée de mardi, sera l’occasion d’aborder « la violence policière, judiciaire et politique » contre les partisans de l’indépendance catalane, explique M. Buch. Ce dernier affirme également qu’ils auraient pu être « le double » à se rendre dans la capitale européenne.

L’association catalane des entrepreneurs, opposée à l’indépendance de la région, se réunira également à Bruxelles mardi. Elle donnera une conférence de presse à 12h30 au Parlement européen. Plusieurs eurodéputés y prendront aussi la parole, affirme Empresaris de Catalunya.

Une plainte du parquet espagnol vise Neus Lloveras et Miquel Buch ainsi que plusieurs centaines de bourgmestres catalans pour avoir collaboré à l’organisation du référendum du 1er octobre.

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