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Brexit: nouvelle campagne pour un référendum sur l’accord de sortie

Une nouvelle campagne en faveur d’un référendum sur l’accord de sortie de l’Union européenne a été lancée dimanche, ses initiateurs estimant que tous les Britanniques, et pas seulement les élus, devaient avoir le dernier mot.

Baptisée « The People’s Vote » (Le vote populaire), cette campagne, qui regroupe des membres du Parti conservateur, de l’opposition travailliste, du Parti libéral démocrate et des Verts, a commencé à Londres en présence de l’acteur de Star Trek, Patrick Stewart. Elle comprend également sept autres groupes opposés au Brexit issus de l’organisation « Open Britain » (Pour une Grande-Bretagne ouverte) qui avait fait campagne pour rester dans l’Union européenne au moment du référendum de juin 2016, remporté par les partisans du Brexit. « Le Brexit n’est pas inévitable », a déclaré le directeur d’Open Britain, James McGrory. « Le Brexit va toucher tout le monde dans le pays, raison pour laquelle ce ne devrait pas être 650 responsables politiques (NDLR: parlementaires) qui décident de notre avenir mais 65 millions de personnes ». « C’est un vote pour ratifier l’accord définitif, qui est différent ce ce que pensaient les gens initialement quand ils ont donné leur accord, » a pour sa part déclaré à l’AFP la députée libérale-démocrate Layla Moran.

« Ce n’est pas seulement pour ceux qui veulent rester (dans l’UE). C’est aussi pour ceux qui veulent la quitter ». Selon la députée, tout référendum devrait avoir lieu après le mois d’octobre, une fois que l’accord définitif aura été obtenu et avant le « Brexit Day », à la fin du mois de mars, date à laquelle le pays ne sera plus membre de l’UE. La sortie de l’UE reste un sujet explosif au Royaume-Uni, à moins d’un an de son départ effectif. Le Royaume-Uni, qui avait rejoint la Communauté économique européenne (CEE) en 1973, va quitter l’UE le 29 mars 2019, presque trois ans après avoir voté à 52% en faveur du Brexit au référendum du 23 juin 2016. Face à l’impossibilité d’obtenir un accord sur la future relation britannique avec ses ex-partenaires avant cette échéance, la Première ministre, Theresa May, a obtenu une période de transition jusqu’à fin 2020. Jusqu’ici, le Royaume-Uni a affirmé sa volonté de quitter le marché unique et l’Union douanière tout en gardant les liens les plus étroits possibles avec l’UE.

Ces derniers mois, des sondages ont fait état d’un soutien croissant de l’opinion pour le maintien dans l’UE, sans pour autant enregistrer un renversement radical. Le Daily Express, très favorable au Brexit, a diffusé un sondage ComRes réalisé en ligne, en mars, auprès de 2.019 adultes britanniques, faisant état de 35% des Britanniques en faveur d’un deuxième référendum et 65% contre.

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