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Brexit: Européens et Britanniques se retrouvent lundi pour négocier

L’Union européenne et le Royaume-Uni entament lundi le cinquième tour de négociations du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, alors que peu de progrès ont été engrangés jusqu’ici et que les dissensions internes au gouvernement britanniques se font de plus en plus fortes.

Ce cinquième round de négociations arrive deux semaines à peine après le précédent. Le ton, à l’issue du quatrième tour, était légèrement plus positif que lors des sessions précédentes, lorsque le négociateur en chef de l’Union européenne, le Français Michel Barnier, avait dû constater à plusieurs reprises qu’aucune avancée n’était enregistrée.

Le discours de la Première ministre britannique Theresa May, quelques jours avant le début du quatrième round, n’était sans doute pas étranger à l’amélioration de l’ambiance des négociations. Jusque là, les Britanniques n’avaient pas fait preuve de beaucoup d’ouverture sur les trois grands dossiers considérés comme prioritaires par les Européens (les droits des citoyens après le Brexit, la facture du « divorce » et la question de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord) et se focalisaient surtout sur la relation future du pays avec l’Union qu’il quittera le 29 mars 2019. Les Européens ont pourtant convenu d’attendre d’avoir engrangé des « progrès suffisants » sur leurs trois priorités avant de commencer à discuter du futur. Durant son discours, Mme May a montré des signes d’ouverture, que l’Union européenne pouvait interpréter comme des marques de bonne volonté.

Mais s’il a reconnu que les propos de Theresa May avaient « insufflé une nouvelle dynamique aux négociations », Michel Barnier a répété à plusieurs reprises depuis la fin du quatrième tour qu’il n’aurait pas suffisamment de matière à présenter aux chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres de l’Union pour que ceux-ci puissent constater, lors de leur réunion des 19 et 20 octobre prochains, que des progrès suffisants ont été réalisés.

Le cinquième tour de négociations pourrait-il soudainement rapprocher les points de vue au point de passer la rampe du Conseil européen? C’est relativement peu probable, d’autant que les dissensions au sein du gouvernement britannique sont de plus en plus fortes. Le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson s’est plusieurs fois opposé publiquement à la locataire du 10 Downing Street, lui reprochant de faire trop de concessions à l’Europe.

Une trentaine de députés conservateurs seraient par ailleurs sur le point de demander le départ de la cheffe de gouvernement. Il faut 48 députés pour provoquer un vote de défiance.

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