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Brésil: un ancien ministre défend Rousseff

Un ancien ministre de Dilma Rousseff a assuré samedi que la présidente brésilienne n’avait rien commis d’illégal et ne pouvait donc être écartée du pouvoir, lors du procès en destitution de la dirigeante.

« Il n’y a rien d’illégal » dans les pratiques budgétaires pour lesquelles elle est poursuivie, a affirmé Nelson Barbosa, qui était son ministre de l’Economie, devant le Sénat qui instruit le procès. « Vous ne pouvez pas agir rétroactivement avec une nouvelle interprétation de la loi ».

Dilma Rousseff, 68 ans, première femme élue à la tête du Brésil, est accusée d’avoir maquillé les comptes publics pour camoufler un déficit trop important et signé des décrets engageant des dépenses imprévues sans l’accord préalable du Parlement, pratique à laquelle ses prédécesseurs ont tous eu recours.

Elle est suspendue de ses fonctions depuis le 12 mai et son procès en destitution s’est ouvert jeudi.

L’issue, attendue mardi ou mercredi, ne fait guère de doute, une nette tendance se dégageant en faveur de la destitution, qui requiert un vote des deux tiers des sénateurs, soit 54 sur 81.

Samedi, le Sénat entendait les trois derniers témoins de la défense, après en avoir déjà entendu trois vendredi : il s’agit notamment d’anciens ministres et d’experts en économie ou en droit.

Les sessions se déroulent dans une ambiance parfois houleuse et vendredi plusieurs sénateurs ont échangé des insultes et failli en venir aux mains.

Lundi, Dilma Rousseff, qui clame son innocence et crie au « coup d’Etat » institutionnel, viendra en personne se défendre au Sénat, accompagnée de son mentor politique, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).

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