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Boeing 737 MAX: un pilote au repos avait sauvé un vol Lion Air la veille du crash

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

Un autre Boeing 737 MAX de la compagnie Lion Air a, la veille du jour où l’avion transportant 189 passagers s’est écrasé en mer de Java, connu un problème similaire. La différence a résidé dans le fait qu’il y avait un pilote à bord de ce premier avion qui savait comment résoudre le souci.

Pendant que l’équipage d’un vol Lion Air se débattait pour contrôler leur Boeing 737 MAX, ils ont pu compter sur une aide inattendue et salvatrice : un pilote au repos qui se trouvait ce jour-là dans le cockpit. Ce pilote a pu diagnostiquer correctement le problème et indiquer à l’équipage comment désactiver le système d’assistance au vol qui fonctionnait mal, a appris l’agence Bloomberg de la bouche de deux personnes proches de l’enquête menée en Indonésie. Le pilote a dit à l’équipage de couper l’alimentation du moteur dans le système de compensation qui conduisait l’avion vers le bas, ce qui normalement fait partie d’une checklist que tous les pilotes doivent mémoriser.

Le lendemain, 29 octobre 2018, c’est exactement le même dysfonctionnement qui se révéla fatal au vol de la Lion Air quelques minutes après son décollage de Jakarta. Mais l’équipage du vol n’a pas su comment réagir à la panne. Dans l’enregistrement, quelques minutes avant le crash, on les entend consulter un manuel de référence, qui résume la manière de gérer les situations inhabituelles ou d’urgence.

La présence de ce 3e pilote dans le cockpit lors du vol de la veille est une donnée nouvelle qui ne figurait pas dans le rapport du 28 novembre rédigé par les autorités indonésiennes. Ces détails représentent un nouvel indice dans la manière dont certains pilotes confrontés à ce dysfonctionnement sont en mesure d’éviter le désastre, tandis que les autres ont perdu le contrôle de leur avion. Le rapport du comité de sécurité indonésien indique en outre que l’avion avait connu de multiples pannes lors de vols précédents mais n’avait pas été réparé correctement. Selon le rapport, les pilotes du vol « sauvé » n’ont pas mentionné les principaux problèmes après l’atterrissage.

avec Belga

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