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Birmanie : Suu Kyi espère un changement de constitution pour être présidente

Le Vif

La chef de file de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi s’est dite confiante dans le fait que l’armée, encore prépondérante dans la vie politique de son pays, soutienne une modification de la constitution qui lui permettre d’être présidente.

La lauréate du prix Nobel de la paix, qui a passé quinze ans en résidence surveillée jusqu’à fin 2010, a déclaré lors d’une visite dans l’Etat américain de Hawaï, espérer que le parlement birman approuve une réforme constitutionnelle, malgré le fait que l’armée y contrôle un nombre de sièges importants.

« Je ne suis pas excessivement inquiète. Je pense que les membres de notre armée, comme le reste de notre nation, veulent que la Birmanie soit un pays plus heureux, plus fort, plus harmonieux », a-t-elle dit vendredi soir.

La junte militaire au pouvoir dans le pays a cédé la place en mars 2011 à un régime d’anciens généraux qui ont multiplié les réformes et changé le visage du pays.

Le pouvoir a notamment libéré des centaines de prisonniers d’opinion et permis le retour au coeur du jeu politique de Mme Suu Kyi, élue députée en avril 2012 lors d’élections partielles remportées largement par son parti, la Ligue nationale pour la Démocratie (LND).

Le président Thein Sein a déclaré qu’il accepterait que Suu Kyi lui succède à la tête de l’Etat si son parti remportait les élections de 2015, mais certains s’interrogent sur la possibilité de voir des tenants d’une ligne plus dure accepter de laisser l’armée quitter le pouvoir.

En vertu de la constitution adoptée en 2008, la présidence ne peut être occupée par quelqu’un dont l’époux, l’épouse ou les enfants sont de nationalité étrangère. Or, Aung San Suu Kyi a été mariée à l’universitaire britannique Michael Aris, décédé en 1999, et avec lequel elle a eu deux enfants.

« Ce n’est pas acceptable et ce n’est pas démocratique », a-t-elle dit.

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