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Berlusconi se dit prêt à faire un pas en arrière si Monti est candidat

L’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s’est dit prêt, mercredi à Rome, à se retirer en cas de candidature de Mario Monti aux prochaines élections législatives.

« Si Monti était candidat pour être le chef » du centre-droit, « je ferais un pas en arrière » et « m’occuperais de mon parti », a déclaré M. Berlusconi lors de la présentation du dernier livre d’un de ses amis présentateur de télévision.

« Pour l’instant, je suis candidat au Palais Chigi », le siège du gouvernement, a-t-il confirmé. « Mon pas en avant ou en arrière (concernant la candidature au poste de Premier ministre) dépend de comment les choses évolueront », a dit M. Berlusconi.

Le Cavaliere s’est dit plutôt certain que « Monti n’adhèrera pas à l’idée de devenir un homme de parti, cela ne lui conviendrait pas ». En revanche, si l’ex-commissaire européen devait accepter d’être le leader d’un « rassemblement des modérés, tout le camp des modérés adhèrerait à cette possibilité ».

Silvio Berlusconi, qui a critiqué vertement ces derniers jours le bilan de son successeur, a toutefois affirmé avoir déjà proposé ce rôle à M. Monti mais que celui-ci avait refusé. « S’il changeait d’avis, je n’aurais aucun problème à retirer ma candidature, je pourrais accepter d’être le coordinateur (de l’ensemble du centre-droit, ndlr) ou même de n’être rien, seulement le chef de mon mouvement », a-t-il affirmé.

M. Berlusconi s’est dit convaincu de « pouvoir récupérer toutes les voix de 2008 qui ne sont allées à aucun autre parti et se retrouvent chez les abstentionnistes », s’appuyant sur des sondages qu’il a commandés.

Le Cavaliere, 76 ans, qui avait annoncé samedi son retour en selle pour une sixième candidature à la présidence du Conseil, a dit l’avoir fait « suite aux sollicitations » de ses troupes et à cause de promesses non tenues des centristes de Pier Ferdinando Casini. Selon lui, M. Casini aurait posé comme condition à une alliance avec le PDL de M. Berlusconi un retrait en coulisses du Cavaliere.

« Je n’ai aucune ambition d’aller de nouveau du Palais Chigi », a assuré le magnat des médias, en soulignant avoir battu des records de longévité au pouvoir, avoir participé « à des dizaines de sommets » et « assuré la présidence de l’Union européenne ».

Belga

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