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Berlusconi : « Déchu ou pas, je serai toujours à vos côtés »

Stagiaire Le Vif

L’ex-chef du gouvernement de centre-droit, Silvio Berlusconi s’est adressé hier aux Italiens. Il a annoncé qu’il resterait sur la scène politique, même s’il était déchu de son poste de sénateur. Le Cavaliere a aussi relancé « Forza Italia », le parti qu’il avait créé en 1994.

« On peut faire de la politique même en étant en dehors du Parlement », a-t-il déclaré dans ce message vidéo de seize minutes, diffusé sur les sites d’informations. Silvio Berlusconi a ajouté : « Ce n’est pas le poste qui fait le dirigeant politique, mais le consensus populaire ».

À contre-courant des menaces provenant de son parti, le Peuple des Libertés (PDL), le Cavaliere n’a, en revanche, pas annoncé le retrait de ses cinq ministres du gouvernement d’Enrico Letta, dénonçant le « poids excessif de l’État, des impôts et de la dépense publique », il les a, au contraire, chargés de « stopper le bombardement fiscal qui met à genoux nos familles et nos entreprises ». Ils devront ainsi s’opposer au projet d’augmentation de la TVA (de 21 à 22 %) actuellement à l’étude.

Forza Italia, dernier appel avant son exclusion

Silvio Berlusconi a invité ses électeurs (autour de 30 % selon les derniers sondages) à le rejoindre dans son combat contre la gauche. Pour ce là, il relance Forza Italia, le parti avec lequel il a débuté sa carrière politique il y a 20 ans. « C’est le dernier appel avant la catastrophe. Le moment est venu pour tous les Italiens modérés et responsables de s’engager personnellement ».

Dans la vidéo de ce mercredi , l’ex-président du Conseil a affirmé être « absolument innocent » et s’en est pris à la justice qui s’érige « en contrepouvoir de l’État ». « Mes adversaires ont l’illusion d’avoir réussi à m’exclure de la vie politique », mais il indique que cette sentence pourrait ne pas être définitive : « je me battrai pour obtenir la révision de mon procès en Italie et en Europe ».

Silvio Berlusconi a été déclaré coupable de fraude fiscale en août dans une affaire d’achat de droits télévisés par son groupe Mediaset. Il est condamné à une peine de prison de quatre ans, dont trois annulés en raison d’une amnistie, et s’est vu interdire d’exercer tout mandat public.

La décision définitive de son exclusion du Sénat interviendra fin octobre lors d’une réunion plénière de la Haute Assemblée. Le premier des votes en commission, faisant pourtant suite à un rapport du sénateur de son propre parti, a été négatif pour Berlusconi. Le scrutin final semble lui être tout aussi défavorable.

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