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Beppe Grillo veut renégocier la dette italienne

Le Vif

Beppe Grillo, ancien comique italien et leader du mouvement politique Cinq Etoiles (M5S), qui a réuni 25,5% des suffrages lors des législatives en Italie, veut renégocier la dette de son pays, selon des déclarations à l’hebdomadaire allemand Focus.

« Nous sommes écrasés – non pas par l’euro mais par notre endettement. Quand les intérêts atteignent 100 milliards d’euros par an, on est mort. Il n’y a pas d’alternative » à une renégociation de la dette, a affirmé M. Grillo.

Il a comparé les obligations émises par les Etats avec des actions d’entreprises: « quand j’achète une action d’une société, et qu’elle fait faillite, c’est pas de chance. J’ai pris un risque – et j’ai perdu », a-t-il ajouté.

Il affirme également que la situation est si précaire en Italie que « dans six mois (…) on ne pourra plus payer les retraites et les salaires du service public ».

Selon Focus, qui cite M. Grillo en style indirect, si la situation financière de l’Italie n’est pas modifiée, elle quittera l’euro et reviendra à la lire.

En Allemagne, des voix se sont déjà fait entendre dans la frange euro-sceptique de la coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel, pour réclamer une sortie de l’Italie de la zone euro, si un gouvernement prêt à continuer les réformes structurelles n’est pas mis en place.

Mme Merkel avait toutefois, lors d’une rencontre à Berlin avec le président italien Giorgio Napolitano, jeudi, « exprimé sa confiance dans le sens des responsabilités des forces politiques en Italie », selon un communiqué diffusé après la rencontre des deux dirigeants.

Dans le même numéro de Focus, le ministre allemand de l’Economie et vice-chancelier, Philip Rösler, appelle lui aussi l’Italie à poursuivre sur la voie engagée par le dernier chef de gouvernement, Mario Monti.

« L’Italie a, en tant qu’économie majeure en Europe, une grande responsabilité. Il n’y a pas d’alternative à la politique de réformes structurelles engagée. Je suis confiant sur le fait que tous les responsables en Italie reconnaissent l’importance de (préserver) la stabilité », a déclaré le ministre.

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