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Bébé palestinien brûlé vif : Netanyahu dénonce « un acte de terrorisme en tout point »

Le Vif

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié « d’acte de terrorisme en tout point », l’incendie criminel attribué à des colons israéliens qui a entraîné la mort d’un bébé palestinien, brûlé vif dans sa maison en Cisjordanie occupée, et blessé sa famille.

« C’est un acte de terrorisme en tout point », a affirmé M. Netanyahu dans un communiqué en soulignant qu’il avait donné ordre aux « forces de sécurité d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour arrêter les meurtriers et les traduire en justice ».

« Le meurtre du bébé palestinien est un acte terroriste (…) nous ne permettrons pas à des terroristes de porter atteinte à la vie de Palestiniens », a également affirmé le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon dans un communiqué.

Le père et le mère ont été transférés vers un hôpital israélien tandis qu’un autre enfant moins gravement brûlé était soigné à Naplouse, a-t-on indiqué des sources palestiniennes.

Selon des responsables des services de sécurité palestiniens, quatre colons israéliens ont mis le feu à une des maisons située à l’entrée de ce village palestinien et inscrit des slogans sur un mur avant de s’enfuir en direction d’une colonie voisine.

Un porte-parole militaire a précisé que des graffitis en hébreu avaient été retrouvés sur les murs de la maison et que l’armée « opérait dans le secteur de l’incendie pour localiser les auteurs de l’attaque ».

« Cette attaque contre des civils n’est rien d’autre qu’un acte barbare de terrorisme », a ajouté le lieutenant-colonel Peter Lerner, porte-parole de l’armée.

Depuis des années, des activistes d’extrême droite ou des colons se livrent en Israël et dans les Territoires palestiniens, sous le label du « prix à payer », à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens et des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même des soldats israéliens.

L’OLP tient Israël « entièrement responsable »

Les Palestiniens ont dit tenir le gouvernement israélien pour « entièrement responsable », y voyant la « conséquence directe » de l' »impunité » accordée selon eux par les autorités israéliennes aux colons.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’armée israélienne ont dénoncé un acte « terroriste », qualificatif rarement attribué aux attaques anti-palestiniennes. Mais cela n’a pas convaincu Saëb Erakat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), selon qui « on ne peut dissocier cette attaque barbare » d’un » gouvernement qui représente une coalition pour la colonisation et l’apartheid ».

Abbas va s’adresser à la CPI

Le président palestinien Mahmoud Abbas a prévenu vendredi qu’il entendait s’adresser à la Cour pénale internationale (CPI), dénonçant un nouveau « crime de guerre » d’Israël.

« Nous préparons immédiatement le dossier qui sera soumis à la CPI et rien ne nous arrêtera dans notre volonté de porter plainte », a affirmé M. Abbas depuis le siège de la présidence à Ramallah, en Cisjordanie occupée, tout en dénonçant « les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité commis chaque jour par des Israéliens contre le peuple palestinien ».

Avec l’Afp

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