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Barack Obama pourrait régulariser une partie des 11 millions de clandestins

Le président américain Barack Obama présentera jeudi soir, depuis la Maison Blanche, des mesures sur l’immigration qui pourraient offrir une régularisation provisoire à une partie des 11 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis et suscitent déjà la colère des républicains.

« Demain soir, j’annoncerai depuis la Maison Blanche les décisions que je peux prendre pour commencer à réparer notre système d’immigration qui ne fonctionne plus », indique le président américain dans une vidéo diffusée sur Facebook et sur le site de la Maison Blanche. L’allocution de M. Obama est prévue jeudi à 20H00 (02H00 HB). « Tout le monde est d’accord pour dire que notre système d’immigration ne fonctionne plus. Malheureusement, Washington a laissé la situation s’envenimer depuis trop longtemps », souligne M. Obama dans ce message enregistré. « Ce que je vais présenter, ce sont les choses que je peux faire, en tant que président, pour permettre que le système fonctionne mieux », ajoute-t-il.

M. Obama précise qu’il prononcera par ailleurs un discours sur ce thème vendredi à Las Vegas (Nevada, ouest). En janvier 2013, il avait choisi le même endroit pour s’exprimer sur ce thème. Au lendemain de la présentation par huit sénateurs, républicains et démocrates, d’un plan remettant à plat le système d’immigration du pays, il avait alors jugé qu’une réforme était « à portée de main ».

Depuis, le ton a profondément changé. La réforme a échoué au Congrès et, début novembre, les républicains ont ravi aux démocrates le contrôle du Sénat. M. Obama a annoncé son intention d’agir par décrets, jugeant ne pouvoir « attendre indéfiniment » une éventuelle réforme législative. Selon plusieurs médias américains, les parents d’enfants ayant la citoyenneté américaine ou un permis de séjour permanent (carte verte) pourraient se voir offrir, pour une durée déterminée, des papiers leur permettant de travailler légalement et d’être protégés contre une expulsion. Au total, quelque cinq millions de personnes pourraient être concernées par les décrets présidentiels.

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