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Bangkok : les « chemises rouges » annoncent leur reddition

Après un assaut des forces de l’ordre thaïlandaises sur leur camp qui a fait au moins cinq morts, les « chemises rouges » ont annoncé qu’elles mettaient fin à leur mouvement et que leurs leaders allaient se rendre.

En début de matinée, l’armée a pénétré dans le vaste camp, érigé dans un quartier touristique et commercial huppé de Bangkok, après avoir ouvert une brèche dans une barricade de pneus, de bambous et de barbelés.

Au moins quatre civils ont été tués, auxquels s’ajoute un journaliste italien. « Un Italien a été conduit mort à l’hôpital », a indiqué Jongjet Aoajenpong, directeur de l’hôpital de la police, situé à proximité de la « zone rouge ». « Il est journaliste et a été touché à l’estomac », a-t-il ajouté. Au moins un autre reporter a été blessé. « On a tiré sur moi par derrière, à l’épaule. C’est juste une blessure légère », a indiqué Michel Maas, un reporter de la télévision publique néerlandaise basé à Jakarta.

Des combats ont aussi eu lieu pendant une partie de la matinée dans le grand parc Lumpini, un lieu de promenade des Thaïlandais et des touristes étrangers, dont l’armée a voulu reprendre le contrôle.

Les leaders des manifestants ont annoncé peu après le début de l’après-midi (08H00 HB) qu’ils allaient se rendre aux autorités et se disperser.

La police de Bangkok a « déployé 1.000 membres de la force d’intervention rapide et si (les manifestants) sont vus en train de piller, allumer des incendies ou provoquer des émeutes, la police est autorisée à tirer immédiatement », a indiqué le général Piya Uthayo, son porte-parole.

Peu après les discours finaux, la scène a été désertée et les manifestants ont commencé à marcher vers les issues du camp retranché. Depuis le début de la crise à la mi-mars, 68 personnes ont été tuées et environ 1.700 blessées.

Levif.be avec Belga

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